La Coalition des syndicats libres et indépendants et le Conseil national des organisations de la société civile du Burkina, qui ont fait des propositions entrant dans le cadre de la lutte anti-terroriste, ont appelé les travailleurs, ce lundi 4 novembre 2019, face à la presse à Ouagadougou, à « mettre en exergue l’intérêt supérieur de la nation en lieu et place d’intérêts égoïstes, inavoués et inavouables pour un lendemain meilleur ».
« Lorsque la patrie est menacée ou en voie d’être déstabilisée par des forces du mal, le sursaut patriotique demeure la seule solution pour dire non et non à cette hydre terroriste », a affirmé Olivier Guy Ouédraogo porte-parole de la coalition des syndicats libres et indépendants, pour qui les Burkinabè ne devraient pas se résigner face à cette guerre.
« La motivation des terroristes » étant, selon M. Ouédraogo, « la déstabilisation du Burkina sur le plan social, économique et politique », les conférenciers qui ont tenu un forum le 19 octobre passé sur le sujet, dit avoir fait des recommandations aussi bien au gouvernement qu’aux travailleurs.
Ils proposent, entre autres, au gouvernement, la mobilisation de la jeunesse pour la guerre contre le « terrorisme » à travers un recrutement des jeunes dans les zones affectées par les attaques armées, la mise en place d’un dispositif de réinsertion des conscrits, par des formations professionnelles devant contribuer à l’accroissement de la production dans leurs zones, le lancement d’une souscription volontaire pour le soutien des déplacés et l’acquisition des équipements nécessaires pour les forces de défense et de sécurité et de mettre en place un comité tripartite pour une saine gestion transparente de la souscription.
Quant à l’endroit des travailleurs, les conférenciers les appellent à l’apaisement du climat social, une fois que les recommandations faites au gouvernement ont été officiellement lancées. Ils ont également appelé à la mobilisation des travailleurs ainsi que les militants des organisations de la société civile pour un accroissement de la production afin de soutenir l’effort de guerre.
