Le Pr Augustin Loada, président du MPS, a dénoncé l’attitude des gouvernants qui « veulent », selon lui, « faire croire au peuple que la situation est normale, sous contrôle et continuent à vaquer à leurs activités quotidiennes comme si de rien n’était, au lieu de revêtir la tenue de combat et d’entraîner avec eux l’ensemble du peuple burkinabè dans cette dynamique de la défense d’une patrie en danger ».
Pour les membres du parti de l’ex-Premier ministre Isaac Zida, le Burkina « est en danger » car « la situation nationale, en particulier sécuritaire (…) est très grave depuis la fin de la Transition en novembre 2015 ».
« Si l’on en est là, ce n’est pas seulement à cause de l’impérialisme, des groupes terroristes étrangers et à des facteurs exogènes sur lesquels (les) Burkinabè (ont) peu de prise », a affirmé le Pr Loada soutenant que cette situation « peut s’expliquer aussi par des facteurs endogènes et par la responsabilité des acteurs burkinabè ».
Dénonçant « l’irresponsabilité de certains (…) gouvernants », le président du MPS déclare que « le succès de la lutte contre le terrorisme » auquel fait face le Burkina implique qu’il y ait « une bonne lecture de la situation nationale » et que les Burkinabè soient « plus intelligents que ceux qui (les) combattent ».
Concernant la décision du président Roch Kaboré de recruter des volontaires pour le combat contre les attaques armées, le MPS dit espérer qu’elle « ne vise pas à masquer l’impuissance du pouvoir actuel à faire face à la situation sécuritaire auquel cas, elle risque d’être une grave erreur ».
« En tout état de cause, (le MPS) appelle à faire preuve de discernement dans les initiatives et dans les opérations sur le terrain pour ne pas expérimenter des remèdes qui se révèleraient être pires que le mal que l’on cherche à combattre », a conclu le Pr Augustin Loada.