Joe Biden réunit un sommet virtuel mondial sur le climat censé marquer le retour des Etats-Unis dans la lutte contre le réchauffement, avec un objectif "ambitieux" dont le président américain espère qu'il donnera l'exemple au reste de la planète.
Le démocrate prendra la parole dans la matinée avant la quarantaine de dirigeants étrangers invités à cette réunion sur deux jours, dont le Chinois Xi Jinping, le Russe Vladimir Poutine, l'Indien Narendra Modi, le Français Emmanuel Macron ou encore le pape François.
Le président Biden a rejoint dès le premier jour de son mandat, en janvier, l'accord de Paris sur le climat dont Donald Trump avait claqué la porte il y a quatre ans.
Depuis, à l'opposé du discours climatosceptique de son prédécesseur républicain, son équipe décline les avertissements sur "l'urgence" pour éviter "une "catastrophe". Et le 46e président des Etats-Unis a dévoilé un mégaplan pour les infrastructures américaines avec un important volet de transition écologique.
Mais il est aussi attendu au tournant au moment où il organise, à l'occasion de la Journée de la Terre, ce sommet pour faire pression sur les principaux pollueurs mondiaux afin qu'ils "relèvent" leurs "ambitions" dans la lutte contre le réchauffement.
Il a en effet promis de dévoiler le nouvel engagement de Washington pour contribuer à maintenir le réchauffement mondial sous les +2°C, si possible +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle, comme le prévoit l'accord de Paris conclu en 2015 lorsqu'il était vice-président de Barack Obama. Un objectif planétaire hors de portée en l'état actuel des engagements nationaux.
Des actes
Les experts s'attendent à ce que Joe Biden s'engage sur une réduction de moitié d'ici 2030 des émissions américaines de gaz à effet de serre par rapport à 2005 -- en doublant quasiment l'objectif précédent d'une diminution de 26% à 28% à l'horizon 2025.
La conseillère de Joe Biden pour le climat, Gina McCarthy, a semblé confirmer cet ordre de grandeur, prôné par plusieurs acteurs, notamment de grandes entreprises privées américaines. "Nous avons l'occasion d'être très agressifs, et nous allons la saisir", a-t-elle dit à la radio publique NPR.
Forts de cet objectif qui se veut ambitieux, les responsables américains ont appelé mardi à "un niveau inédit de coopération planétaire".