Des cratères par ci, des nids-de-poule par là, un monticule de béton laissant traversé les rails, voilà ce à quoi sont confrontés les usagés de la route longeant le côté Est de la muraille du Camp Sangoulé LAMIZANA, dans la capitale burkinabè. Après une pluie, la boue jonche la chaussée, obligeant les usagers à des acrobaties pour éviter non seulement des accidents, mais aussi la détérioration de leurs engins.
Les usagers de la route reliant les échangeurs du nord et de l'ouest assistent à des cas d'accidents au niveau de l'intersection de la voie bitumée et des rails. Il faut une technicité de la part de l'usager pour traverser cette partie de la route, qui se dégrade de jour en jour. Ayant faufilé dans ces cratères entre autos et motos, Amidou ne cache pas son mécontentement : « Franchement, l'état de la voie n'est pas bon, ça nous fatigue vraiment. La dernière fois un des capots de ma moto a été cassé ici, il y a trop de grands trous surtout avec les rails. »
La trentaine bien sonnée, bonnet sur la tête et visiblement mécontent, Abdoul Karim, commerçant riverain qui a déjà assisté à plusieurs cas d'accidents partage cette réalité. « La circulation ici est devenue très dangereuse, j'ai vu des gens tomber avec leurs motos ou vélos. S'ils essayaient d'arranger ça, ça va beaucoup nous profiter », a-t-il déclaré.
Ici, il n'y a pas que l'état dégradant de la route qui préoccupe les usagers ; ils doivent aussi s'habituer à circuler avec les animaux, notamment des bovins. Des animaux sans berger, qui s'aventurent sur cette intersection, déjà dégradée. Toute chose qui accroit le nombre d'accidents, le plus souvent plus ou moins graves.
Les usagers lancent alors un cri de cœur aux autorités. Réhabiliter le tronçon, du moins la partie dégradée et lutter contre la divagation des animaux contribueraient à éviter des cas d'accidents et à semer la joie dans les cœurs des usagers de ce tronçon.