« Moi, je peux manger du maïs grillé et passer toute ma journée sans avoir faim. » lance Justin, un client visiblement très heureux. Tout comme lui, ils sont nombreux ces Ouagalais et Ouagalaises qui ne peuvent se passer du maïs grillé ou bouilli, dans cette période hivernale. Une véritable occasion pour les vendeuses, assises le plus souvent aux abords des différentes artères de la capitale, de faire de bonnes affaires.
La saison des pluies au Burkina Faso rime avec la vente de maïs. Frais, bouilli ou grillé, il intègre le quotidien des Burkinabè pendant la période de soudure où les citoyens éprouvent des difficultés à assurer leurs rations quotidiennes.
Longeant les rues des différents quartiers de Ouagadougou, les vendeuses de ce grain donnent un tant soit peu du sourire aux citadins. C’est le cas de Justin Ouédraogo, client que nous avons rencontré dans le quartier Nonsin de Ouagadougou, attendant d’être servi par une vendeuse de maïs. « Moi, je peux manger du maïs grillé et passer toute ma journée sans avoir faim. » a-t-il laissé entendre, sourire aux lèvres.
Si d'aucuns achètent ce grain pour combler leur faim, d'autres par contre en raffolent juste pour le plaisir de leurs dents. Moumouni Kagambèga fait partie de ceux-là : « Le maïs grillé est trop bon. Un jour ne passe sans que j'en achète. Parfois-même, je peux acheter trois à quatre par jour. »
Le commerce du maïs est une opportunité pour les vendeuses de se frotter les mains. Ventilant les braises pour raviver le feu dans son fourneau, Edwige va faire la classe de troisième à la rentrée prochaine des classes et compte tirer le maximum de profit de la vente du maïs pendant ces vacances. « J'ai commencé à vendre le maïs depuis la classe de sixième. En tout cas ça marche bien même, car chaque année j'aide mes parents dans l'achat des fournitures et le payement de ma scolarité. »
Salimata Zida, assise au milieu de ses deux filles ne dira pas le contraire. « Grâce à la cette vente j’aide mon mari dans l'achat des fournitures de nos deux filles que voici. »
Malgré ce qu'elle rapporte aux vendeuses, la vente du maïs aux abords des routes n'est pas sans conséquences. Les accidents sont récurrents et les côtoient au quotidien. Tout en espérant faire de bonnes affaires pendant cette période hivernale, elles appellent les usagers de la route à plus de vigilance dans la conduite de leurs engins.