Au cœur de la ville de Ouagadougou, des Personnes Déplacées Internes(PDI) ont élu domicile à Kalgondé. Dans la zone non lotie, le long de la clôture de l'aéroport, c'est un véritable village dans la ville. Venues d'horizons divers, elles sont plus de 700 âmes à vivre dans des huttes érigées pour la circonstance. Fuyant les attaques terroristes, entre les problèmes d'hygiène et d' alimentation, le calvaire des personnes déplacées internes est loin d'être terminé.
À quelques mètres de la clôture de l'aéroport, venue de Gorom-Gorom, Adjatou est en train de piler du petit mil pour le repas du jour. À perte de vue, ce sont des centaines de huttes Installées sur le site et dans chaque hutte, 7 à 8 personnes y vivent. Cela dure deux ans pour les uns et quatre ans pour les autres et le problème majeur est le manque de nourriture, d' eau et de toilettes. ''Cela vaut quatre ans que nous nous sommes installés dans ces lieux. Nous venons de Gorom-Gorom et nous souffrons énormément. Nous menons de petites activités mais pour se nourrir c'est tout un problème. Le gouvernement est informé de notre présence grâce à cette dame. Elle a été informé de nos conditions de vie et a décidé de nous venir en aide" , a confié Adjatou.
Tapsoba Bintou
vient de Mogtédo. Elle sert de guide entre les personnes déplacées internes et les autorités pour les besoins élémentaires."Beaucoup sont venues d'horizons divers. De Gorom-Gorom... Elles ont perdu leurs troupeaux. Elles sont arrivées ici, il n'y a plus rien à manger. Tout est difficile, même les nattes pour dormir, les toilettes, et l'éducation des enfants. Je Souhaite que le gouvernement tourne son regard vers ces personnes déplacées internes car c'est un village dans une ville.
Selon le recensement fait en accord avec la mairie de Bogodogo, plus de 700 personnes déplacées internes vivent le long de la clôture de l'aéroport.