L'opposition politique burkinabè a appelé mardi les autorités à «sécuriser les lieux de culte», après une attaque armée qui a fait 24 morts dont plusieurs fidèles d'une église protestante, à Pansi, dans le nord du Burkina Faso.
Cette attaque, qui a particulièrement ciblé une église protestante et le marché de la localité, a également fait 18 blessés et plusieurs personnes ont été enlevées. «Il est impératif que l'Etat sécurise les lieux de culte, de même que les autres lieux de rassemblement des citoyens», a déclaré au nom de l'opposition politique, Jean Hubert Bazié, président du parti l'Espoir.
«Il est aussi nécessaire que le gouvernement créée un Observatoire national des libertés religieuses (...) pour veiller à ce que les ennemis, par des stratégies de communication et de manipulation bien conçues, ne parviennent à créer un affrontement interreligieux», a-t-il suggéré.
Des militaires sous-équipés et mal entraînés
Les attaques attribuées à des groupes djihadistes, contre les églises ou des religieux chrétiens se sont multipliées récemment au Burkina, pays sahélien pauvre d'Afrique de l'Ouest. Le 10 février, un groupe armé avait fait irruption dans la ville de Sebba, capitale de la province du même nom, avant d'enlever sept personnes au domicile d'un pasteur. Trois jours plus tard, cinq de ces personnes, dont le pasteur, étaient retrouvées mortes, les deux autres, des femmes, étant saines et sauves, selon le gouverneur de région