En ce mois béni de Ramadan, tout semble fonctionner au ralenti dans la plupart des restaurants de la ville de Ouagadougou. Pour cause l’accent est mis sur les repas familiaux et communautaires. Une période qui impacte négativement sur les revenus des restaurateurs mais aussi l’économie du pays.
Assise face à l’entrée principale, Kadiatou Dramé, restauratrice sénégalaise, scrute l’arrivée d’éventuels clients. Pour elle, le mois de ramadan n’est certainement pas la période de l’année que certains commerçants attendent avec le plus d’impatience. Encore moins les restaurateurs qui se retrouvent avec la peur de la table vide. Elle avoue que le marché est morose en cette période de Ramadan. « Il n’y pas de marché en cette période de jeûne musulman et de carême chrétien. Avant le mois de carême, il y avait la clientèle et on pouvait avoir plus 100 personnes mais maintenant c’est compliqué même d’avoir même 50 clients » déclare-t-elle avec soupire.
Pour Ali Ilboudo, gérant du resto-café sportif, les clients se font rares. Il affirme à demi-mot que cette morosité du marché est dû : à la vie chère et le jeûne. « Le marché, bien avant le carême était bien et on ne se plaignait pas. On pouvait avoirs plus de 30 clients par jour. Mais depuis que le carême a commencé on a des soucis. On ne peut plus avoir ce nombre encore même le jours de match » explique-t-il.
Pour, la plupart des restaurateurs, le mois de ramadan a toujours été et demeure une période de baisse de chiffre d’affaires pour certains. Ils invitent à cet effet les clients à y faire un tour dans le cadre de la rupture du jeûne.