Un léger remaniement du gouvernement a été annoncé mercredi en Côte d’Ivoire, pour resserrer les rangs autour du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, actuellement soigné en France et candidat du parti au pouvoir pour la présidentielle d’octobre.
Ce remaniement est marqué par le remplacement de deux personnalités qui s‘étaient opposées à la désignation en mars du Premier ministre comme candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour briguer la succession du président Alassane Ouattara.
Albert Mabri Toikeusse, président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), un parti allié ayant rejoint le RHDP, est ainsi remplacé par Adama Diawara, selon le décret lu par le secrétaire général de la présidence Patrick Achi et diffusé à la télévision publique.
Marcel Amon Tanoh, qui avait démissionné en mars pour marquer son désaccord, est désormais officiellement remplacé aux Affaires étrangères par Ally Coulibaly, qui assurait déjà l’intérim depuis deux mois.
Le numéro deux de l’UDPCI, Albert Flindé, favorable à Amadou Gon Coulibaly, se voit attribuer le portefeuille de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur.
Roger Adom, fils du roi d’Abengourou, chef traditionnel influent de l’est de la Côte d’Ivoire, entre au gouvernement comme ministre de la Modernisation de l’administration.
La télévision publique a par ailleurs diffusé dans son journal de 13H00 un entretien en vidéo-conférence entre le président Ouattara et le Premier ministre, qui se repose en France après un examen de coronarographie et la pose d’un stent.