Le président camerounais Paul Biya a ordonné jeudi l’abandon des poursuites contre 333 détenus et leur libération dans le cadre du conflit séparatiste des zones anglophones, a indiqué jeudi le Premier ministre.
“Le Président de la République a demandé la libération de plus de 330 personnes qui ont été arrêtées à cause des troubles que nous connaissons dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest”, a déclaré le chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, à la tribune du Grand dialogue national sur la crise anglophone, qu’il préside à Yaoundé.
“Le président de la République (…) a décidé, ce jour, de l’arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires contre certaines personnes arrêtées et détenues pour des délits commis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest”, lit-on également dans un communiqué de la présidence qui parle de “333 personnes concernées”.
Cette annonce est “une mesure d’apaisement” que M. Biya “a voulue pendant que nous continuons nos travaux”, a précisé M. Ngute, applaudi debout par la plus grande partie des centaines de participants au Grand dialogue qui doit s’achever vendredi.