C'est l'un des artistes maliens les plus connus à travers le monde. Sidiki Diabaté, 27 ans, issu d'une longue lignée de musiciens et interprètes, est en garde à vue depuis le lundi 21 septembre à Bamako. Il est accusé d'avoir frappé et séquestré sa compagne.
L’affaire éclate il y a quelques jours sur le réseau social Instagram spécialisé dans le partage de photos. Mariam Sow, une Guinéo-Malienne présentée comme “influenceuse” y dévoile plusieurs parties de son corps couvertes d’hématomes. Son récit est glaçant. Les clichés remontent à l’an dernier. La jeune femme a été frappée à coups de poing, de ceinture, de cravache ou encore de rallonge électrique. Mamasita, c’est son surnom, rapporte aussi avoir été séquestrée pendant deux mois, le temps que les marques disparaissent.
Surveillée par un garde du corps de la vedette, elle aurait réussi à s’évader. C’est l’une de ses amies qui publiera les photos sur Instagram avant que Mariam Sow ne confirme qu’il s’agit bien d’elle. Interrogée à la télévision guinéenne, Mamasita précise avoir subi “pire que ça” au cours de sa relation avec l’artiste. Selon le site Mali Actu, cette relation aurait duré entre 6 et 7 ans.
La sanction du milieu musical n'a pourtant pas tardé à tomber. L'artiste a été retiré des nominations du Prix international de la musique urbaine et du coupé décalé (Primud) et de l'African Muzik Magazine Awards (Afrimma), deux compétitions qui récompensent les artistes du continent.
Autre sanction annoncée ce mercredi soir : la maison de disque de Sidiki Diabaté suspend sa collaboration avec lui. Universal l'annonce dans un communiqué.
Sidiki Diabaté, pour sa part, est toujours en garde à vue à Bamako. Interrogé par le quotidien français Le Monde avant sa convocation, l’artiste s’est dit "serein" , qualifiant l’affaire de "plus compliquée qu’il n’y paraît".
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