« L’insécurité aujourd’hui a atteint un niveau indescriptible et de facto, des pans entiers de notre territoire national sont sous le contrôle de forces occultes ennemies. Notre pays continue de payer un lourd tribut au terrorisme, le sang des Burkinabè continue de couler, le décompte macabre des morts enregistrés ne cesse d’augmenter. Des milliers de Burkinabè fuyant les exactions sont en errance dans leur propre pays sans savoir de quoi sera fait leur avenir ; ils sont pudiquement désignés par le vocable de « personnes déplacées internes ». Tout ceci sans qu’aucune des manœuvres de notre armée, mal équipée et pas formée pour cette guerre asymétrique sans qu’aucune exhibition de pectoraux de nos stratèges bureaucrates ne parvienne à endiguer ce fléau qui consume notre pays et nos populations.
(…) Il n’est peut-être pas encore tard, mais on se rapproche de plus en plus dangereusement du précipice. C’est donc maintenant, plus que jamais, que le Président du Faso doit faire œuvre utile et salvatrice pour son pays et ses populations, en initiant le dialogue national inclusif, ouvert et sincère devant aboutir à la réconciliation nationale, seule alternative réaliste pour sauver et reconstruire le Burkina Faso ». Ablassé Ouedraogo, président du Faso Autrement, extrait déclaration du 23 septembre 2019