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AFRIQUE

AFRIQUE (219)

Le procès du leader indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu, qui devait reprendre lundi à Abuja devant la Haute Cour fédérale du Nigeria, a été ajourné au 21 octobre.

Le chef du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob), qui prône la sécession du sud-est du Nigeria, a été arrêté à l'étranger après quatre ans de cavale et ramené fin juin au Nigeria, pour être jugé, accusé notamment de "terrorisme" et de "crime de trahison". Nnamdi Kanu avait été arrêté une première fois en octobre 2015, mais il avait profité de sa liberté sous caution pour quitter le Nigeria en 2017.

"Le procès a été ajourné au 21 octobre", car les autorités ont failli à présenter Nnamdi Kanu devant la Cour, a affirmé à l'AFP son avocat Aloy Ejimkaor."Le juge a déclaré que le procès ne pouvait pas commencer sans que l'accusé ne soit présent", a ajouté l'avocat. Pour ce procès sous haute-tension, un important dispositif de sécurité avait été déployé autour du tribunal.

De nombreux journalistes s'étaient vus interdire l'accès à la salle d'audience. Amnesty International avait appelé "les autorités nigérianes" à permettre "aux médias d'accéder librement au tribunal pour faire leur travail", dans un communiqué. Le journaliste et opposant Omoyele Sowore, venu couvrir avec son équipe le procès, a été conduit en dehors du tribunal par des agents de sécurité, mais a finalement pu regagner l'enceinte du tribunal une heure après

 

Deux personnes ont tenté, mardi 20 juillet, de poignarder le président de la transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, durant le rite musulman de l'Aïd al-Adha, à la Grande mosquée de Bamako, mais celui-ci en est sorti «sain et sauf», selon son entourage.

 «C'est après la prière et le sermon de l'imam, au moment où l'imam devait aller immoler son mouton, que le jeune a tenté de poignarder Assimi (Goïta) de dos, mais c'est une autre personne qui a été blessée», a confirmé à l'AFP Latus Tourè, régisseur de la mosquée.

Interrogé par l'AFP pour savoir s'il s’agissait d'une «tentative d'assassinat» du président de transition, un responsable de ses services a répondu: «Oui, tout à fait». Il est «sain et sauf», a dit la même source en détaillant: «Nous sommes en train de mener l'enquête. Au moins une personne a tenté de l'attaquer avec un couteau à la Grande mosquée de Bamako ce jour».

Présent sur les lieux, le ministre des Affaires religieuses, Mamadou Koné, a expliqué à l'AFP qu'un «homme a tenté tout de suite dans la Grande mosquée de Bamako de tuer le président de la transition avec un couteau». Mais «il a été bien maîtrisé avant de commettre son forfait», a-t-il ajouté.

Ancien chef d'un bataillon de forces spéciales, le colonel Goïta, auteur de deux putschs en moins d'un an, dont celui qui a renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, réélu deux ans auparavant, ne se déplace, depuis neuf mois, jamais sans ses hommes, cagoulés et armés de fusils d'assaut.

 

La police kenyane a annoncé jeudi l'arrestation d'un homme de 20 ans présenté comme un "vampire", qui a admis les meurtres d'au moins une dizaine d'enfants ces dernières années.

Masten Milimo Wanjala a été arrêté mercredi pour le meurtre de deux enfants dont les corps avaient été retrouvés abandonnés dans une zone boisée de Nairobi. Lors de ses aveux, le jeune homme a reconnu les meurtres d'une dizaine d'autres adolescents, a expliqué la police. Cette arrestation représente une avancée majeure dans une enquête sur une vague de disparitions inquiétantes d'enfants au Kenya - environ deux par jour ces dernières semaines -, selon la police.

"Masten Milimo Wanjala a massacré seul ses victimes de la manière la plus impitoyable, parfois en suçant le sang de leurs veines avant de les assassiner", a déclaré la Direction des enquêtes criminelles (DCI) sur Twitter, le décrivant comme un "vampire assoiffé de sang". Les meurtres, qui visaient des enfants de 12 et 13 ans, remontent à ces cinq dernières années. Ses victimes étaient droguées et vidées de leur sang, certaines d'entre elles ayant été étranglées, selon la police.

L'arrestation de Masten Milimo Wanjala a fait la une des principaux journaux du Kenya jeudi, qui ont publié des photos du suspect vêtu d'un maillot de football bleu taché de sang. La justice a ordonné jeudi son placement en détention pour 30 jours afin de laisser davantage de temps à la police pour poursuivre ses investigations.

Selon la police, la première victime de Masten Milimo Wanjala était une fillette de 12 ans, enlevée il y a cinq ans dans le comté de Machakos, à l'est de Nairobi. Le meurtre de sa victime suivante avait suscité de vives protestations dans l'ouest du Kenya, où les habitants avaient incendié la maison d'une personne qu'ils soupçonnaient d'avoir tué le garçon.

"Dans un récit détaillé et éprouvant, le meurtrier a raconté des détails terribles sur la façon dont il a attiré ses victimes dans ses griffes avant d'arracher la vie de ces enfants innocents", a précisé la DCI sur Twitter. Les restes de certains enfants "ont été jetés dans des fourrés", d'autres "abandonnés dans les égouts de la ville", a-t-elle affirmé, ajoutant que les corps de plusieurs autres enfants dont on craint qu'ils aient été tués par Masten Milimo Wanjala n'ont pas encore été retrouvés.

 

Les responsables de la police sud-africaine tentent de jouer la carte de la fermeté alors que des scènes de pillage des magasins et centres commerciaux se poursuivent dans le pays.

Les émeutes qui secouent le pays depuis vendredi ont déjà fait 72 morts selon le bilan communiqué par les autorités mardi. Les autorités sud-africaines promettent de contenir la crise.

"La situation actuelle sur le terrain est sous haute surveillance, et nous veillerons à ce qu'elle ne se détériore pas davantage. Nous ne pouvons pas permettre à quiconque de tourner en dérision notre État démocratique et nous avons demandé aux forces de l'ordre de redoubler d'efforts pour mettre un terme à la violence et d'accroître leur déploiement sur le terrain.", explique Bheki Cele, le ministre sud-africain de la police.

Sur le terrain, la situation demeure cependant préoccupante malgré le déploiement de 2 500 soldats. Alors que la crise déclenchée par l’arrestation de Jacob Zuma, s’est vite transformée en émeutes de la faim dans un pays plus de la moitié des 60 millions d'habitants vivent dans la pauvreté, avec un taux de chômage de 32 %, selon les statistiques officielles. Mais la police dit avoir joué sa partition.

"Beaucoup de choses auraient pu se produire, mais elles ont été évitées grâce au fait que nous avons fourni ces informations et que la police a agi sur la base de ces informations. Ce que nous voyons maintenant est ce que nous voyons maintenant. Mais ce que nous n'avons pas vu, c'est que le travail de l'agence de sécurité de l'État et de la police, fonctionnait à plein régime…", a déclaré

Ayanda Dlodlo, ministre de la sécurité.

Au total, 1 200 personnes ont été arrêtées dans les provinces de Rauteng et du KwaZulu-Natal. Les violences pourraient s’étendre à d’autres régions, les images des émeutes étant largement partagées sur les réseaux sociaux. L’Alliance démocratique, formation de l’opposition accuse la famille de Jacob Zuma d’attiser ces flammes et promet de porter plainte. Conséquence de la crise, le rand, la monnaie locale a perdu 3 % de sa valeur, son plus bas seuil depuis avril.

 

Incendies et pillages se sont étendus lundi en Afrique du Sud au quatrième jour de violences qui ont fait six morts, déclenchées initialement par l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma et nécessitant le renfort de l'armée.

Des incidents ont éclaté vendredi en pays zoulou (Est), dont Jacob Zuma est originaire et où il s'est aussi constitué prisonnier après avoir été condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice. Depuis, l'agitation a gagné Johannesburg, principalement ses quartiers les plus déshérités où l'ancien président est largement hors sujet. Là, le moteur est alimentaire, économique : petits boulots et survie en mode débrouille sont entravés depuis fin juin par les restrictions imposées en raison d'une troisième vague de pandémie de Covid-19 meurtrière.

C'est un chaos de "criminels et des individus opportunistes" à la manœuvre, selon la formule d'un porte-parole de la police. Ils ciblent centres commerciaux et magasins, emportant téléviseurs géants, nourriture, matelas, réfrigérateurs et même une baignoire en équilibre sur la tête d'un fuyard.

Balles en caoutchouc et voitures brûlées

Les forces de l'ordre, présents mais peu nombreux, coursent les pillards en tirant des balles en caoutchouc pour les disperser et procèdent à des arrestations au compte-goutte. Un total de 219 interpellations selon le dernier bilan disponible. Lundi matin, le centre de Johannesburg présentait un paysage désolé de vitres brisées et de carcasses de voitures brûlées. Des hélicoptères de la police survolaient la mégalopole.

Des soldats patrouillaient déjà dans le centre de Pietermaritzburg (Est), aux trottoirs jonchés de débris et où beaucoup de magasins étaient restés fermés par précaution, y compris des stations essence. Les pompiers s'employaient à éteindre plusieurs sinistres. Dans cette ville, le centre commercial de Brookside a flambé. L'immense panache noir s'élevant vers le ciel n'a pas découragé les dizaines de personnes qui se sont précipitées vers l'entrée du bâtiment en feu. D'autres en sortaient au même moment, poussant des caddies archi-remplis de marchandises volées, ont montré les télévisions locales.

 

Le gouvernement de transition malien a exprimé sa "vive protestation" à la suite des propos tenus par le président nigérien Mohamed Bazoum, appelant à empêcher les militaires de prendre le pouvoir.

"Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, SEM Abdoulaye Diop, a reçu ce vendredi 9 juillet 2021, l'ambassadeur de la République du Niger au Mali, SEM Mamoudou Moumouni, suite aux propos tenus ce jour à Paris par le Président de la République du Niger, SEM Mohamad Bazoum", a indiqué un communiqué du gouvernement malien  

Selon la même source, le président nigérien a indiqué : "il ne faut pas permettre que des militaires prennent le pouvoir parce qu'ils ont des déboires sur le front où ils devraient être" et noté que " si des colonels deviennent des ministres et des chefs d'État. Qui va faire la guerre à leur place ? Ça serait facile qu'à chaque fois qu'une armée, dans nos pays, a des échecs sur le terrain, elle vienne prendre le pouvoir".

"C'est ce qui s'est passé par deux fois au Mali: en 2012, les militaires avaient échoué, ils sont venus faire un coup d'État. Cette année encore en 2020, ils ont fait la même chose. Ce ne sont pas des choses acceptables", a déclaré le président nigérien.

Le chef de la diplomatie malienne a "tout d'abord fait part de l'étonnement du gouvernement malien face à de tels propos et a, en conséquence, élevé, au nom du gouvernement de la République du Mali, une vive protestation auprès du gouvernement de la République du Niger", a précisé le communiqué. Tout en rappelant que le Niger et le Mali ont toujours développé "de solides relations d'amitié et de fraternité qui n'appellent qu'à être renforcées", le gouvernement malien a indiqué que la déclaration du président Mohamed Bazoum "va malheureusement à l'encontre de cet esprit".

Aucune réaction n'a été enregistrée du côté des autorités nigériennes à propos du communiqué du gouvernement malien, samedi à 14hGMT.

Vendredi, le président nigérien Mohamed Bazoum avait participé, dans la capitale française Paris, à un sommet sur la situation sécuritaire dans les pays du G5 Sahel aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron

C'est une rencontre placée sous le signe de la réconciliation. Laurent Gbagbo a rencontré ce samedi l'ancien président ivoirien et ex rival Henri Konan Bédié.

À Dakouro, en Côte d'Ivoire, de nombreux militants voient en cette réunion une possible alliance entre le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI). "Bédié-Gbagbo, unis pour une opposition plus forte", les tee-shirts, pagnes et autres banderoles, montrent l'espoir d'une union politique.

"L'acte que je pose en venant le président Henri Konan Bédié chez lui est un acte de réconciliation et c'est un acte de reconnaissance", a annoncé l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo dans un discours prononcé devant de nombreux militants. "Avec le parcours que j'ai, je peux prendre la parole en Côte d'Ivoire sans que ça ne soit la politique ? Donc assumons de faire la politique."

Il a également épinglé l'actuel président Alassane Ouattara. Réélu pour un troisième mandat en 2020, son élection avait été boycottée par l'opposition qui jugeait ce mandat inconstitutionnel.

Les anciens présidents s'étaient déjà rencontrés à Bruxelles en 2019. Laurent Gbagbo était alors en liberté conditionnelle, attendant la confirmation de son acquittement devant la Cour Pénale Internationale.

 

La 5ème session extraordinaire de la conférence des Chef d’Etats du G5 sahel s’est tenue ce jour 09 juillet par visioconférence. Au cours de ce sommet, Rock Kaboré et ses pairs ont évalué la situation sécuritaire qui prévaut au sahel et ont procédé à la désignation du nouveau secrétaire exécutif du G5 sahel. Egalement, cette session a été l’occasion pour le président Emmanuel Macron de préciser l’engagement français dans la région sahélienne.

La situation sécuritaire dans l’espace du G5 sahel est marquée par la recrudescence des attaques terroristes. Fort de cette menace terroriste, les chefs d’Etat ont souligné l’importance « d’une veille active de l’ensemble des pays de la sous-région et d’une action collective en vue de la contrer ». A ce titre, Ils ont réaffirmé leur mobilisation dans cette lutte à travers des négociations « actives et participatives » avec les partenaires de la coalition internationale pour le sahel à mettre à la disposition de la force conjointe des capacités indispensables aux missions de la force et dont les pays du G5 sahel ne disposent pas. Cela concourra à obtenir des renseignements stratégiques et tactiques. En ce sens, les chefs d’Etats ont appelé à la mise en place d’un centre de fusion du renseignement à Niamey et à sa prise en charge par le secrétariat exécutif.

Le président français Emmanuel Macron s’est également joint à cette discussion lors de cette session. Selon lui, la reconfiguration de l’engagement militaire français au sahel commencera dès « les prochaines semaines ». L’on se souvient que le locataire de l’Elysée avait annoncé il y a de cela un mois la fin prochaine de l’opération militaire Barkhane au Mali pour faire place à une « coalition internationale ».

Pour clore, les Chefs d’Etat ont procédé à la nomination de Yemdaogo Eric Tiaré comme nouveau secrétaire exécutif du G5 sahel en remplacement de Maman Sambo Sidikou.   

      

 En Afrique du Sud, l’ancien président Jacob Zuma a passé sa première nuit en prison. Il s’est constitué prisonnier mercredi avant minuit, soit une demi-heure avant l’ultimatum. Le ministère de la Police a confirmé que Jacob Zuma a été placé en détention dans une prison à plus de 200 kilomètres de son domicile.

«Le président Zuma a décidé de se conformer à l'ordre d'incarcération. Il est en route pour se rendre dans un établissement correctionnel», a-t-elle déclaré dans un message sur Twitter, quelques minutes avant l'ultimatum fixé à minuit par la justice. Le ministère de la Police a confirmé peu après qu'il avait été «placé en détention».

Ce n'est pas «un aveu de culpabilité», a toutefois souligné le porte-parole de Jacob Zuma, Mzwanele Manyi. L'ex-président a été condamné pour avoir évité obstinément de répondre aux questions d'une commission d'enquête sur la corruption.

Aux alentours de 01H30 (23H30 GMT), un convoi est entré dans l'enceinte de la prison d'Escourt, sous forte présence policière. C'est là que «Jacob Gedleyihlekisa Zuma a été admis pour commencer à purger sa peine», a déclaré l'administration pénitentiaire dans un communiqué. Située à plus de 200 km de la résidence de Zuma, la prison ouverte en 2019 a une capacité d'accueil de plus de 500 détenus.

Jacob Zuma a été condamné à 15 mois de prison pour outrage, pour avoir évité obstinément de répondre aux questions d'une commission d'enquête sur la corruption. Il avait toujours cherché à gagner du temps pour éviter la prison. Une décision de la justice est attendue vendredi sur la suspension de son arrestation. Lundi prochain, la Cour constitutionnelle doit réexaminer sa senten

Tous de rouges vêtus, pancartes à la main, des centaines de Ghanéens dans les rues d'Accra, réclamaient justice pour deux personnes tuées le mois dernier par les forces de sécurité.

Ils ont dénoncé dans le même temps la brutalité policière. À l'origine, la mort d'un militant du mouvement de contestation sociale, Ibrahim Kaaka, battu à mort par des hommes non identifiés. Ibrahim "Kaaka" Mohammed, membre de la Ligue des combattants pour l'Economie était un critique virulent du gouvernement sur les réseaux sociaux. La police a affirmé avoir arrêté deux suspects en lien avec sa mort.

La police était intervenue lors de la manifestation du 30 juin dans laquelle l'opposition a appelé à une marche pacifique pour réclamer justice pour l'activiste. Bilan: deux personnes ont été tuées et quatre autres blessées.

Le système policier est faible. La police est remplie de tyrans et de groupes d'autodéfense, qui tue notre peuple. C'est pourquoi nous manifestons contre cet acte, qui, selon nous, n'est pas bon pour le pays. C'est pourquoi nous sommes ici s'inquiète un manifestant.

Le président Nana Akufo-Addo, a demandé au gouvernement un rapport sur ces heurts dans les dix jours. Pendant ce temps, la population gronde face au poids croissant de la dette publique et les retombées de l'épidémie de coronavirus.

Le gouvernement a imposé de nouveaux impôts qui, conjugués à la hausse des prix du carburant, ont provoqué le mécontentement de nombreux Ghanéens.

 

 

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