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Dans une lettre, dont une copie est publiée par la presse ce mardi, Laurence Ilboudo/Marchal demande au secrétaire général de la Confédération générale du Travail du Burkina, de sursoir à la marche du 7 mars prochain, contre l’application de l’impôt unique sur les traitements et salaires.

Laurence Ilboudo/Marshal, ministre de la femme de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, demande « humblement » à Bassolma Bazié, secrétaire générale de la CGT-B  de « surseoir » à la marche prévue le 07 Mars prochain.

Selon la ministre de la famille, ce même jour, il se tiendra un panel sous le thème : « crise sécuritaire au Burkina Faso: quelle stratégie pour une meilleure résilience des femmes ? ». Laurence Ilboudo/Marshal demande cette « faveur » au nom de « toutes les femmes du Burkina Faso » afin qu’elles puissent réfléchir sur le thème retenu, qui interpelle tous les Burkinabè sur la vulnérabilité des femmes suite à la crise sécuritaire.

 

 

 

Suite à l’attaque qui a visé le commissariat central de Police de la ville de Sebba, dans la région du Sahel, l’Union police nationale, dans une déclaration condamne cette attaque et invite le gouvernement à doter convenablement les policiers d’armes appropriées.

 

Une fois de plus la police nationale les policiers, l’armée nationale et le peuple burkinabè vient de perdre dix de leurs fils dans des conditions aussi douloureuses qu’inadmissible.

Nous présentons nos condoléances aux familles. L’UNAPOL condamne la barbarie et l’ignominie de tels actes indignes d’être humains.

Au regard des récents événements l’Unapol invite une fois de plus le gouvernement à mettre un terme à son tâtonnement et sa tergiversation et à doter convenablement les policiers d’armes appropriées car ils sont engagés dans cette guerre au même titre que les forces armées.

L’UNAPOL invite également le gouvernement à accélérer le processus d’indemnisation des familles des policiers tombés au cours de ces attaques barbares et ignobles.

L’UNAPOL invite enfin le gouvernement et l’assemblée à voter dans l’urgence une loi de programmation dans le domaine sécuritaire afin d’augmenter de façon générale le niveau d’équipement des forces de sécurité intérieures car la seule loi de programmation militaire ne saurait garantir une sécurité optimale du peuple burkinabè.

Lassée d’interpeller le gouvernement sur ces différentes questions, l’Unapol sera dans l’obligation de prendre les mesures appropriées pour protéger l’ensemble des policiers.

Paix aux âmes des disparus.
Le secrétaire à la communication et aux relations extérieures.

 

L’opposition politique burkinabè a dénoncé mardi, l’affectation de policiers dans les représentations diplomatiques à l’étranger, alors que le pays est en proie à des attaques terroristes depuis 2016.

«L’heure devrait être au retour de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) au Faso pour défendre nos populations quotidiennement massacrées, plutôt qu’à l’envoi de nouveaux éléments dans les missions diplomatiques à l’extérieur», a déclaré le président du parti l’ESPOIR Jean-Hubert Bazié, lors de l’hebdomadaire point de presse de l’opposition.

  1. Bazié réagissait par rapport à la volonté du chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry, d’affecter 30 policiers burkinabè dans 15 représentations diplomatiques en Afrique de l’Ouest et au Tchad, pour dit-il, honorer des requêtes.

Le Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères et des Burkinabé de l’étranger (SAMAE), a aussi critiqué la décision du ministre Barry, estimant que la sécurisation des représentations diplomatiques et consulaires, incombe aux Etats accréditaires.

Pour l’Union police nationale (UNAPOL, Syndicat), il faut «prendre des mesures de rétorsion contre le SAMAE».

Mais pour Jean-Hubert Bazié, les dénonciations du SAMAE sont «justes et patriotiques».

Le Burkina Faso traverse depuis 2016, des attaques terroristes qui ont provoqués des centaines de mort et la fuite de milliers de personnes.

Agence d’information du Burkina

 

C’est une affaire dont on ne devrait pas parler publiquement. Parce qu’il s’agit de sécurité (de Burkinabè notamment) et de sûreté de l’Etat. Malheureusement, l’affaire a été portée sur la place publique par le Syndicat des Agents du Ministère des Affaires Étrangères (SAMAE). Ainsi, ce dossier qui devait demeurer confidentiel ou à tout le moins interne est devenu un sujet de débat public. Cette fois-ci ce n’est même pas par une fuite organisée ou malencontreuse mais par une conférence de presse, par une déclaration Urbi et Orbi, c’est-à-dire à la ville et au monde. C’est tout simplement regrettable ! 

J’ai reçu vendredi le bureau du SAMAE pour lui faire part de mon sentiment et échanger sur la question. Tout étant désormais jeté sur la place publique avec un débat très animé sur les réseaux sociaux, je me sens donc obligé de m’expliquer sur cette affaire.  

De quoi s’agit-il ? 

Depuis deux ans, je reçois de nos Ambassades et Consulats des alertes et des requêtes pour la sécurisation de leurs locaux. C’est ainsi que j’ai présenté en Conseil des Ministres courant 2018 un dossier pour me permettre de prendre des mesures pour deux de nos représentations dans un pays voisin pour qui, il était urgent d’agir au regard des informations reçues. Le Conseil a non seulement approuvé le dossier, mais il a surtout estimé que pour ce genre de mesures on n’a pas besoin d’une décision de sa part pour les prendre. 

C’est alors que j’ai confié depuis 2018 le dossier à un de mes conseillers techniques, l’Ambassadeur Der Kogda. J’en ai tenu informé le bureau du SAMAE. Et jusqu’à lundi dernier 10 février 2020, je n’ai jamais reçu une opposition de la part du Syndicat contre ce projet. 

La mission confiée au Conseiller technique consistait à faire le point  des besoins exprimés par nos différentes représentations et une évaluation de la menace sécuritaire qui pèse sur notre pays et sur la région et le risque pour nos représentations diplomatiques. Cette évaluation a conclu sur la nécessité de renforcer la sécurité dans nos 15 ambassades et consulats généraux en Afrique de l’Ouest et au Tchad. Objectif: protéger ces hauts lieux de représentation nationale, où flotte notre drapeau et protéger ceux qui y travaillent y compris nos diplomates. Voilà c’est tout ! C’est vraiment de cela qu’il s’agit. Le reste n’est que rumeurs, imaginations, spéculations et extrapolations. 

La mise à disposition d’agents de police n’est qu’un des premiers volets des mesures envisagées.                

Je suis le chef d’une administration où on me pose des problèmes de sécurité, à ma place que fereiz-vous si ce n’est de prendre vos responsabilités ? Dois-je attendre que l’irréparable se produise avant de courir après des solutions? Pour moi, c’est  non. Donc il me fallait prendre mes responsabilités sur cette question, surtout dans le contexte où il est désormais clair que notre pays est particulièrement visé par les terroristes. Surtout aussi que nous avons été témoins de l’attaque contre l’Ambassade de France à Ouagadougou. 

Que se serait-il passé ce 2 mars 2018 si les portes d’entrée de l’Ambassade de France n’étaient pas blindées ? Que se serait-il passé ce jour-là si à l’intérieur de cette chancellerie il n’y avait pas d’éléments français armés pour réagir à temps et contenir la situation avant l’arrivée des forces burkinabè?

Partout où il est question de sécurité de Burkinabè dans une de nos Représentations diplomatiques, je me dois d’agir en toute responsabilité avec les moyens qui sont les nôtres. De même, toute enclave à l’extérieur où flotte le drapeau national, c’est un devoir pour moi de préserver son intégrité. Je ne voudrais pas manquer à ce devoir qui est le mien, ni manquer de prendre ces responsabilités qui sont les miennes. 

Dans une Ambassade ou dans un Consulat, il y a des fonctions précises dévolues exclusivement aux diplomates. Et ce n’est pas à un policier que je viendrai à confier ces fonctions diplomatiques. 

J’en appelle donc à la sagesse et à  la responsabilité de tous dans l’approche de cette question. Et qu’en toute responsabilité, nous puissions évoquer nos questions sensibles à l’interne avant de les déverser à la face du monde. Porter ce débat sur la place publique n’honore ni notre pays le Burkina, ni sa diplomatie encore moins les agents qui agissent ainsi et non plus tous ceux qui approuvent ces méthodes. C’est pourquoi je témoigne ici ma reconnaissance à toutes les personnes et à tous mes collaborateurs de la Centrale et de l’étranger qui ont compris le bien-fondé du projet en cours et qui, depuis quelques jours, m’apportent constamment leur soutien.

Merci à tous !

 

                                                                                                                             

                                                                                                                    Alpha BARRY

Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération

Le Haut conseil du dialogue social (HCDS) a entrepris lundi, d’outiller ses conseillers pour intervenir en cas d’une crise qui naitrait d’une application du controversé impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les indemnités des fonctionnaires.

Les conseillers du Haut conseil du dialogue social (HCDS) vont, cinq jours durant réfléchir lors de la première session extraordinaire de leur institution, sur le Thème : «Renforcement de capacité des conseillers sur la question fiscale».

Selon le président du Haut conseil du dialogue social Pr Domba Jean Marc Palm, «au regard du climat délétère qui s’est installé sur la question de l’IUTS, le HDCS se doit de jouer sa mission qui est entre autres de contribuer à la prévention et au règlement des conflits sociaux à caractère national relevant du monde du travail».

D’après M. Domba, la session vise également à «promouvoir la concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur toute question relative au climat sociale et émettre des avis permettant d’anticiper sur les questions de crise sociale».

Il a poursuivi que cette rencontre comporte un programme de renforcement des capacités des conseillers et un autre sur la question de l’IUTS.

Le gouvernement a décidé d’instaurer l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les indemnités et primes des agents publics de l’Etat à partir de janvier 2020, au même titre que les agents du privé.

Les mises en garde des syndicats et les contestations sur les réseaux sociaux semblent avoir dissuadé le gouvernement. Mais le quotidien public Sidwaya, dans sa livraison du 29 janvier, croit savoir que le gouvernement n’a pas reculé et compte appliquer la mesure, dès que le paramétrage de l’ensemble des aspects techniques et financiers sera terminé.

  1. Palm a rappelé que même si les indemnités des agents publics étaient épargnées de l’IUTS, «les textes ne les exemptaient pas».

La session qui va aboutir à la formulation de recommandations aux différentes parties, s’articule autour des quatre thématiques.

Ce sont «Structure du budget burkinabè», « Rôle de la fiscalité dans l’économie burkinabè », «Concept-évolution-mode de calcul de l’IUTS» et «Avantage et inconvénients du maintien ou de la suppression de l’IUTS».

Pour ce faire, le HCDS entend également ouvrir une discussion avec les différentes parties en fonction de l’évolution de la situation, selon Domba Jean Marc Palm.

Agence d’information du Burkina

 

Le sommet annuel de l’Union africaine s’est ouvert dimanche à Addis-Abeba sur le constat amer de la multiplication des conflits sur le continent, ainsi que l’ambition affichée de l’organisation de peser plus en vue de leur résolution.

Après plusieurs sommets lors desquels les réformes de l’UA – notamment son financement – et la mise en place de mesures telles que la Zone de libre-échange continentale (Zlec) ont occupé le devant de la scène, les débats se sont concentrés sur les conflits africains, comme en atteste le thème du rendez-vous continental : “Faire taire les armes”.

L’Union africaine a aussi rejeté dimanche le projet du président américain Donald Trump pour mettre un terme au conflit israélo-palestinien, qualifié de “énième violation des multiples résolutions des Nations unies”, par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki.

Évoquant “le terrorisme, les conflits intercommunautaires et les crises pré- et post-électorales”, Moussa Faki a rappelé la variété des problématiques auxquelles l’Afrique doit faire face.

Il a également souligné que si l’UA a récemment permis de faire avancer la paix en Centrafrique et au Soudan, de nombreux conflits persistent, comme en Libye et au Soudan du Sud, tandis que d’autres sont nés, notamment au Mozambique et au Cameroun.

Appelant à assortir l’action militaire au combat contre les “causes profondes” des conflits, comme la pauvreté ou l’exclusion, M. Faki a s’est fait l‘écho de la volonté de l’UA d’occuper un rôle plus important dans la résolution des conflits du continent et de cesser de laisser la main aux puissances et organisations extérieures.

Libye et Soudan du Sud à la Une

“Des solutions africaines aux problèmes africains”, a-t-il martelé, alors que de nombreux observateurs, en amont du sommet, ont pointé du doigt l‘échec de l’engagement pris par l’UA en 2013 de “mettre un terme à toutes les guerres en Afrique d’ici à 2020”.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a succédé dimanche à l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, prenant pour un an la tête de l’Union africaine, a confirmé l’orientation de son action, et convoqué un sommet spécial pour le mois de mai en Afrique du Sud, portant sur la résolution des conflits, mais aussi sur la mise en oeuvre de la Zlec.

 

L'élection présidentielle au Burkina Faso aura lieu le 22 novembre et sera couplée aux législatives, a annoncé mercredi le ministre de l'Administration territoriale, Siméon Sawadogo.

"Le Conseil des ministres a adopté deux décrets importants portant fixation des dates des élections présidentielle et législatives", a déclaré le ministre, à l'issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement au palais présidentiel. "La convocation du corps électoral est donc prévue pour le 22 novembre 2020 pour ces élections couplées".

"Cette date est importante parce la Constitution précise que les élections présidentielles devront avoir lieu au moins 21 jours avant l'expiration du mandat présidentiel ou tout au plus 40 jours" de cette échéance, a-t-il poursuivi.

Le Conseil a retenu cette date prenant en considération les délais de recours pour "avoir une proclamation définitive des résultats pour qu'enfin le président élu puisse entrer en fonctions dans les délais", a ajouté M. Sawadogo.

Selon lui, cette "date est très importante pour la clarté et la transparence des élections mais cela rentre aussi en droite ligne avec les conclusions du dialogue politique national qui a voulu qu'on ait des élections couplées et transparentes".

Cette décision permet "dès à présent à la Ccommission électorale nationale indépendante (Ceni) de travailler pour la confection des listes électorales", a indiqué le ministre.

Ces listes seront établies pour les élections couplées du 22 novembre 2020, mais aussi pour les municipales qui se dérouleront en 2021, a-t-il souligné.

Candidat à sa propre succession, le président Roch Marc Christian Kaboré, devrait être opposé à de nombreux anciens proches de Blaise Compaoré, dont l'ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo et Gilbert Noël Ouédraogo, président de 'ancien principal parti allié du régime Compaoré, renversé en 2014 après 27 ans au pouvoir.

Gilbert Ouédraogo avait tenté de se présenter à la présidentielle de 2015, organisée après un an de transition, mais sa candidature avait été rejetée en vertu d'une loi excluant les proches de Compaoré ayant soutenu la modification de la Constitution qui avait déclenché l'insurrection.

Tahirou Barry, un ministre démissionnaire du premier gouvernement du président Kaboré, a également annoncé sa candidature à la présidentielle de 2020.

 

Les évêques du Togo ont appelé le pouvoir à organiser une élection présidentielle “transparente” avant le scrutin du 22 février, dans une déclaration commune publiée mardi.

L’Eglise exhorte toutes les institutions impliquées dans le processus électoral à “assumer leur rôle dans la transparence, la justice, la vérité et le respect de la mission qui leur est assignée, afin que cette élection ne soit émaillée ni de fraudes, ni d’aucune violence”.

Les évêques recommandent aux électeurs de porter “en toute liberté de conscience leur choix sur celui qui à leurs yeux, paraît plus apte à conduire la destinée de notre pays”.

Toutefois, ils “demandent aux membres du clergé d’éviter d’apporter leur appui, ou de désavouer des candidats au cours des célébrations eucharistiques”.

Par ailleurs, les évêques dénoncent le refus par les autorités d’accréditer le Conseil épiscopal justice et paix en tant qu’observateur électoral.

Le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, avait rejeté la demande de l’Eglise fin janvier, invoquant “ses positions partisanes sur la situation politique” au Togo, qui a connu d’importantes manifestations antipouvoir depuis 2017.

Les évêques affirment n’avoir “jamais adopté de position partisane ou contre des partis politiques, mais simplement appelé au respect de la justice et des valeurs démocratiques figurant dans la Constitution”.

Au total sept candidats sont en lice pour la présidentielle, dont le chef de file historique de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, l’ancien Premier ministre, Kodjo Agbéyomé, et le président Faure Gnassingbé, qui briguera un quatrième mandat.

 L’ONU a appelé mardi, la communauté humanitaire à aider davantage le Burkina Faso à porter «son très lourd fardeau», que constitue la gestion de plus de 600 mille déplacés internes, fuyant des attaques attribuées à des terroristes.

 «Mon appel à mes collègues de la communauté humanitaire, c’est qu’on augmente notre intervention ici (Burkina Faso), qu’on fasse plus pour aider les autorités locales qui sont vraiment sous pression et celles nationales dans cette réponse si complexe », a affirmé mardi le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, à sa sortie d’audience avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

  1. Grandi a également adressé un message à la communauté internationale au regard de la gravité de situation, marquée par un afflux de plus de 600 000 déplacés internes, fuyant les attaques terroristes dans plusieurs localités.

«Pour un pays qui n’a jamais connu ces types de phénomènes, c’est un fardeau très lourd», a- t-il soutenu.

Le patron du HCR a expliqué qu’avec le constat sur le terrain, les besoins des déplacés et de ceux qui les héberge sont «très urgents», mais avec des ressources limitées, entraînant ainsi une pénurie d’eau sur les sites.

«J’ai échangé avec les déplacés de Kaya (centre-nord) et de Dori (Nord) qui  ont fait état de violences barbares, inouïes, dirigées directement sur les civils : hommes tués, femmes violées, enfants même brutalisés et des gens sont obligés de quitter leurs foyers pour se réfugier dans d’autres zones plus sûres du pays », a-t-il ajouté.

Filippo Grandi a fait cas de petites interventions afin qu’on réalise des forages supplémentaires pour aider les populations de Dori.

Il a rappelé que le Burkina Faso héberge depuis très longtemps, près de 25000 réfugiés maliens repartis deux camps (Mentao-Nord- et Saanyongo-Centre-) dont celui de Mentao qui reste problématique du fait qu’il n’est plus totalement sous le contrôle de l’Etat, à cause des activités des groupes armés.

Il a souligné que les réfugiés et la population locale se trouvent isolés et que le HCR et l’Etat burkinabè n’ont pas la solution immédiate mais travailleront en collaboration pour apporter une réponse à la situation.

Le  HCR a précisé que l’essentiel, c’est de rétablir l’autorité de l’Etat dans tous ces aspects sécuritaires et services dans la localité pour le bonheur des populations touchées.

«Les écoles et les centres de santé sont brûlées et il faut que les forces de sécurité aillent en parallèle pour rétablir la sécurité humaine pour que les gens puissent rentrer chez eux», a-t-il poursuivi.

Avant le Burkina Faso, Fillipo Grandi s’est rendu au Niger et en Mauritanie pour évaluer la situation dans la région sahélienne.

Agence d’information du Burkina

L’ancien président Daniel arap Moi, qui a dirigé le Kenya d’une main de fer entre 1978 et 2002, est décédé mardi matin à l‘âge de 95 ans, ont annoncé l’actuel président Uhuru Kenyatta et la famille du défunt.

“C’est avec une profonde tristesse que j’annonce le décès d’un grand homme d’Etat africain, Son Excellence Daniel Toroitich Arap Moi, le deuxième président du Kenya”, a indiqué M. Kenyatta dans une “proclamation présidentielle” écrite.

Daniel arap Moi, instituteur de formation, avait succédé au père de l’indépendance Jomo Kenyatta – lui-même père d’Uhuru – à la mort de celui-ci en 1978.

“Il a été un des leaders dans la lutte pour l’indépendance du Kenya, et un fervent panafricaniste”, a loué M. Kenyatta. “En tant que tel, l’héritage du défunt Moi le place sans aucun doute parmi les plus grands Africains”.

  1. Kenyatta a ordonné que le pays observe un “deuil national” jusqu’aux funérailles, qui seront des “funérailles d’Etat” et dont la date doit encore être déterminée. D’ici là, les drapeaux seront hissés à mi-mât sur tous les bâtiments publics en signe de respect.

L’ancien président est décédé “aux petites heures du matin ce 4 février 2020 à l’hôpital de Nairobi, en présence de sa famille”, a ajouté la même source.

Un des enfants de l’ancien président, le sénateur Gideon Moi, a confirmé le décès à 05h20 mardi matin (02h20 GMT). “Il est décédé paisiblement, j‘étais à ses côtés, et en tant que famille, nous avons accepté (sa mort)”.

Musellement

Le long règne de Daniel arap Moi a été vite marqué par le durcissement d’une répression que maniait déjà Jomo Kenyatta, le musellement de la dissidence, des détentions arbitraires, des opposants torturés et la corruption. Un système de parti unique est instauré en 1982.

Daniel arap Moi se posera comme un farouche opposant au multipartisme, qu’il finit par rétablir sous la pression du clergé, de la société civile et de la communauté internationale pour les élections générales de 1992.

Dans le collimateur de son régime figurent les élites culturelles, des militants des droits de l’Homme, des défenseurs de l’Environnement, comme l‘écrivain Ngugi wa Thiong’o ou la future prix Nobel de la Paix Wangari Maathai.

Les Kényans subissent aussi le chômage et l’inflation, dans une économie gangrenée par la corruption: Moi parti du pouvoir, son régime sera accusé de détournements de fonds massifs, via un système de fausses exportations – l’affaire “Goldenberg”, pour laquelle il ne sera jamais vraiment inquiété.

Dans un rapport établi dans les années 2000, le cabinet d’enquêtes spécialisé dans la gestion du risque, Kroll, affirmait que des sociétés fantômes du président Moi et de ses associés avaient détourné un milliard de dollars du pays pendant ses 24 ans au pouvoir.

Ces dernières années, des observateurs kényans ont à plusieurs reprises déploré une forme de réhabilitation en douceur de l’ancien autocrate, recevant régulièrement la visite de responsables politiques de premier plan venus le consulter.

 

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