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Dans un communiqué daté du 30 janvier 2020 et relayé par les médias et les réseaux sociaux, la société de téléphonie mobile Orange annonce un réajustement de ses tarifs à la hausse à partir du 17 février 2020. « Ce réajustement tarifaire fait suite à l’entrée en vigueur de la loi des finances pour l’exécution du budget de l’Etat exercice 2020, qui augmente le taux de la taxe spécifique sur les entreprises de télécommunication à 7% du chiffre d’affaires réalisé par chaque entreprise » explique la société.

Dans un tweet diffusé aujourd’hui, le Premier ministre juge la décision de la société Orange inacceptable et contreproductive. L’adoption de la loi de finance ne saurait être selon lui, un argument suffisant pour décider d’une augmentation des tarifs de façon unilatérale.

En effet, les responsables de cette société avaient adressé une correspondance à Son Excellence Monsieur le Premier ministre dans laquelle, ils ont exprimé leur inquiétude par rapport à l’augmentation de la taxe spécifique et demander au gouvernement d’examiner la question de la pression fiscale sur les opérateurs du secteur. Il est inacceptable que, sans attendre la réaction du Chef du Gouvernement, les responsables de Orange décident de mettre en application la décision. En l’absence d’une étude  qui va prouver que la pression fiscale sur le secteur des télécommunications est insupportable, le Gouvernement n’acceptera aucune augmentation liée à l’adoption de cette loi de finance. En claire, les prix pratiqués devront êtres maintenus jusqu’à ce que d’autres arguments plus plausibles  indiquent le contraire.

DCRP/ Primature

Le gouvernement burkinabè a promis mardi, de sécuriser les villages menacés, après le massacre samedi, de 39 civils à Silgadji (Nord) qui vient s’ajouter à celui de 38 autres, le 20 janvier au Centre-nord.

«Le gouvernement tient à réaffirmer sa détermination à créer toutes les conditions pour une sécurisation des habitants dans des villages dans les zones visées par les attaques des groupes terroristes», a écrit le ministre de la Communication Remis Fulgance Dandjinou, mardi dans un communiqué.

Le porte-parole du gouvernement burkinabè réagissait à «l’attaque barbare et lâche» qui a ôté la vie samedi, à 39 hommes dans un marché à Silgadji (Nord).

Le 20 janvier, 38 hommes ont été tués à Nagraogo et à Alamou (Centre-nord) dans des conditions similaires.

  1. Dandjinou a invité les populations vivant dans les zones à risque, à rester vigilantes, à éviter les grands rassemblements et de respecter les consignes de sécurité.

Le Burkina Faso essuie depuis quatre ans des attaques terroristes dans plusieurs de ses provinces, ayant entrainé des centaines de morts et des milliers de déplacés.

«Le gouvernement est certain que malgré l’âpreté de la lutte, la victoire sera en faveur de notre Faso et cela grâce à la collaboration entre les populations et les Forces de défense et de sécurité et à l’engagement de tous les Burkinabè», a assuré Remis Fulgance Dandjinou.

Agence d’information du Burkina

 

La Commission nationale électorale indépendante (Ceni) au Burkina a présenté, ce lundi 27 janvier 2020, deux scénarii à la classe politique burkinabè, afin qu’elle choisisse le scénario qu’elle juge meilleur, en vue de permettre aux déplacées internes du fait des attaques armées qui ont affecté 20 provinces dans cinq régions, de pouvoir voter aux prochaines élections.

Ces scenarii sont une commande politique faite à la suite du dialogue politique entre la majorité et l’opposition.

Le premier scénario, selon le vice-président de la Ceni et responsable de la conduite de l’Etude, Adama Kéré, permettra aux déplacés de s’enrôler dans leur localité d’accueil et de voter pour le compte de leur commune d’origine.

Mais quant au deuxième scénario, l’enrôlement de l’électeur se fera également dans sa localité d’accueil mais contrairement au premier scénario, sa voix sera comptabilisée pour cette circonscription d’accueil.

Pour le président de la Ceni, Newton Hamed Barry, le premier scénario vise à respecter le droit des personnes déplacées et à maintenir les circonscriptions électorales « pour ne pas que le fait sécuritaire puisse dicter la transformation des circonscriptions électorales du pays ». Mais, poursuit-il que c’est un scénario qui n’est pas prévu par le code électoral.

Quant au deuxième scénario, il est un scénario réglé par le code électoral, notamment, par la prise en compte du changement de résidence, a soutenu M. Barry, qui explique qu’ainsi les déplacés seront considérés comme des personnes qui ont changé de lieu de résidence. Mais, selon lui, comme le nombre de ceux-ci est élevé, ce changement de résidence provoque des conséquences politiques, notant que du point de vue de la cartographie électorale, cela suppose une notification substantielle. Cela suppose, aussi du point de vue des pouvoirs publics et du pouvoir électif, l’impossibilité d’élire un certain nombre de représentants et du point de vue même politique, cela consacre l’impossibilité et le fonctionnement des instances politique de l’ensemble du territoire.

L'Assemblée nationale burkinabè a adopté, ce mercredi 22 janvier 2020, le projet de loi portant fixation de quota et modalités de positionnement des candidates ou des candidats aux élections législatives et municipales.

Adoptée, la présente loi fixe un quota au profit de l'un et l'autre sexe, les modalités de positionnement des candidates et des candidats aux élections législatives et municipales au Burkina Faso.

Selon la loi, les listes de candidatures de chaque parti politique, regroupement de partis politiques ou regroupement d'indépendants, sur l'ensemble des circonscriptions électorales où il est en compétition, devraient comporter en tête de liste titulaire, au moins 30% de l'un et l'autre sexe.

Pour motiver ceux-ci à respecter la fixation de quota, il est prévu une récompense à ceux qui respecteront les dispositions de la présente loi. Ils bénéficieront, se les textes, d'un surplus de financement public, au titre de la campagne électorale, qui représentera 20% du montant total alloué par l'État au titre du financement de la campagne électorale.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo, qui s’est réjoui de l’adoption de cette loi, a par ailleurs déploré le fait qu’au Burkina, sur 170 partis politiques reconnus, cinq seulement soient dirigés par des femmes.

 

Suite  à l'attaque terroriste survenue dans les villages d'Alamou et de Nagraogo, ce lundi 20 janvier, qui a fait 36 morts,  un deuil national de 48 heures a été decreté  sur toute l'étendue du territoire national, allant de mercredi 22 janvier 00h au jeudi 23janvier à 24h. Les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatif sont interdites.

Les drapeaux sont mis en berne sur tous les édifices publics et dans les représentations du Burkina Faso à l’étranger.

« En raison du deuil national de 48 heures décrété par le Président du Faso les 22 et 23 janvier 2020 en mémoire des victimes de l'attaque terroriste du 20 janvier, le Bureau National du Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC) suspend son mot d'ordre de sit-in prévu les 22 et 23 janvier, en signe de solidarité avec les victimes » peut-on lire dans le communique publié par le syndicat. 

« Le Bureau National du SYNATIC, au nom des travailleurs des médias publics, présente ses condoléances aux familles des victimes éplorées et souhaite prompt rétablissement aux blessés » poursuit les responsables syndicaux. 

 

dimanche, 19 janvier 2020 23:40

Burkina : Le CDP à la reconquête du pouvoir

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), se prépare pour la reconquête du pouvoir d’Etat en cette année 2020, une volonté qu’il souhaite voir se concrétiser au soir de l’élection présidentielle. Ces membres l’ont fait savoir ce dimanche 19 janvier 2020, à l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux que le parti a organisé.

Après l’étalage du bilan des activités du parti de l’ex-chef de l’Etat Blaise Compaoré, de 2019, par le secrétaire général adjoint Issa Gandéma, le président du CDP, Eddie Komboïgo a soutenu que leur ambition, en cette année électorale, est « de sonner le clap de l’unisson et du rassemblement de tous les militants pour la reconquête certaine du pouvoir d’Etat ».

Le choix du candidat du CDP pour la présidence, se fera de « la manière la plus démocratique », à la suite des « observations et amendements » du président d’honneur du parti, Blaise Compaoré à qui un projet de directive a été soumis, selon M. Komboïgo.

« Le mérite de nos succès revient au fondateur du parti, dont les orientations et le soutien restent capitale pour la cohésion et le rayonnement du parti », a-t-il fait savoir, souhaitant « le retour honorable des exilés dans un climat apaisé ».

« De mon côté, je continuerai d’entreprendre des actions nécessaires pour une unité et une cohésion véritable au sein du parti », a laissé entendre le président de l’ex-parti au pouvoir.

Eddie Komboïgo a saisi l’occasion pour lancer un appel à l’endroit du chef de l’Etat Roch Kaboré, pour qu’il use de son pouvoir afin de permettre au général Djibril Bassolé, dont la situation sanitaire « est plus que préoccupante », d’aller se soigner dans un autre pays.

 

Kadré Désiré Ouédraogo, ex-Premier ministre burkinabè, candidat déclaré à la présidentielle de 2020 au Burkina, a rencontré à Ouagadougou le vendredi 17 janvier 2020, la presse pour lui présenter ses vœux de nouvel An, occasion pour lui de décliner ses ambitions pour son pays, les cinq ans à venir après les élections.

« La vision que j’ai pour le Burkina est que dans les cinq années qui suivent, les élections de 2020, que le Burkina retrouve la paix, la sécurité, sa cohésion sociale à travers une réconciliation véritable de ses fils et filles et à travers une lutte acharnée contre le terrorisme et un renforcement constant de notre capacité à défendre notre intégrité territoriale », a laissé entendre le candidat Kadré Désiré Ouédraogo, surnommé « KDO ».

L’ex-Premier ministre sous l’ex-président Blaise Compaoré, souhaite faire de la bonne gouvernance, le socle de son pouvoir, une fois élu, et ce, « à travers le respect scrupuleux des droits humains et de l’état de droit ». « Il est indispensable d’assurer une gestion rigoureuse des finances publiques de notre pays (et) cela implique une lutte acharnée contre la corruption, l’enrichissement illicite, les trafics d’influences et tout ce qui freine notre administration dans son essor », a-t-il avancé.

« Nous voulons pour notre pays un développement économique accéléré, d’abord par la mise en place d’un cadre macroéconomique sain qui inspire la confiance et attirer à nouveau l’investissement », a soutenu M. Ouédraogo.

Pour lui l’essor du pays doit être bâti sur « des infrastructures saines, sur un environnement économique porteur capable de décupler la compétitivité interne des entreprises mais aussi (de la) compétitivité internationale ».

Il a par ailleurs souhaité « un retour solidement amorcé (aux) valeurs ancestrales, de probité, d’honneur et de dignité qui doivent être reconnues, encouragées et soutenues », en vue de remettre le Burkina sur « les rails du travail, du progrès et du développement ».

 

L’opposition burkinabè a dénoncé, ce jeudi 16 janvier 2020, face à la presse à Ouagadougou, des imperfections dans le déroulement de l’opération d’enrôlement des Burkinabè de l’extérieur, et a souhaité leur correction, en vue d’une élection de 2020 crédible et apaisée.   

Représentée à cette conférence de presse par le président du Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR), Carlos Toé et le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) Eddie Komboïgo, l’opposition dit dénombrer d’énormes difficultés liées aux documents d’enrôlement, au lieu d’enrôlement et à des problèmes divers, dans l’enrôlement de la diaspora qui a débuté le 4 janvier dernier dans 22 pays et qui doit prendre fin le 26 janvier 2020.

« Les échos qui nous reviennent ne sont pas du tout rassurants », a dit M. Toé, notant qu’une semaine après le lancement de l’enrôlement, « les chiffres sont suffisamment choquants ». « Par exemple, en Côte d’Ivoire, avec 1 300 000 Burkinabè immatriculés à l’ambassade et dans les trois consulats, et sur deux millions de potentiels électeurs, en date du 14 janvier 2020, le nombre d’enrôlés est de 1 419 » et dans les autres pays les résultats font état de « 423 au Bénin, 92 au Ghana, 367 au Mali, 634 au Togo, 509 au Sénégal, 92 au Gabon, 136 en Tunisie », a-t-il poursuivi, déclarant que la tendance est la même en France, aux Etats-Unis, au Canada et dans les autres pays concernés.

Cette faible participation s’explique en grande partie par la centralisation des lieux de votes qui sont, notamment, les ambassades et les consulats, selon l’opposition qui dénonce également des pratiques telles que la délivrance des Cartes d’identité nationale burkinabè (CNIB) dans une école en Côte d’Ivoire par des individus, et la distribution d’argent par des individus proches du pouvoir en place, à ceux qui s’enrôlent, dans certaines localités.

Pour l’opposition, cette opération d’enrôlement sera un échec cuisant, au regard de ces difficultés.

L’opposition s’adressant au gouvernement, a demandé à celui-ci d’œuvrer dans le but de permettre à l’Office national d’identification (ONI) de proroger les délais de confection des CNIB à l’extérieur, et à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de proroger la période d’enrôlement des Burkinabè de la diaspora. Egalement l’opposition a souhaité la création de sites dans d’autres lieux en accord avec le pays hôte.

« Compte tenu du nombre de CNIB et de cartes consulaires expirées, l’opposition recommande au président du Faso de prendre les dispositions idoines pour proroger jusqu’au 31 décembre 2021, la validité de ces documents, ce, conformément aux conclusions du dialogue politique tenu en juillet 2019 », a laissé entendre M. Toé président du MCR.

 

A l’issue d’un sommet qui s’est tenu à Pau, Emmanuel Macron a annoncé l’envoi de 220 soldats supplémentaires pour les forces de l’opération « Barkhane ».

La France et les pays du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Mali), réunis lundi 13 janvier en sommet à Pau, ont décidé de renforcer leur coopération militaire face à la recrudescence des attaques djihadistes.

Selon une déclaration commune, les présidents du G5 Sahel, réunis à l’initiative d’Emmanuel Macron, ont par ailleurs « exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel », une réponse à la montée d’un sentiment antifrançais, qui était réclamée par Paris.

La France, qui a perdu 41 hommes au Sahel depuis sa première intervention en 2013, avait insisté pour obtenir une « clarification » des pays de la région après des accusations d’ingérence et de visées néocolonialistes.

A l’issue du sommet, Emmanuel Macron a annoncé l’envoi de 220 soldats supplémentaires au Sahel pour renforcer les forces militaires françaises de l’opération « Barkhane », qui combat les djihadistes dans la région. Cette force mobilise déjà 4 500 hommes dans la bande sahélo-saharienne, une étendue vaste comme l’Europe.

« Appui crucial » des Etats-Unis

Alors que les Etats-Unis envisagent un désengagement de leurs troupes au Sahel, les pays du G5 Sahel ont aussi « exprimé leur reconnaissance à l’égard de l’appui crucial apporté par les Etats-Unis et ont exprimé le souhait de sa continuité ».

Les ressources que le Pentagone consacre à l’Afrique ou au Moyen-Orient « pourraient être réduites et ensuite redirigées, soit pour améliorer la préparation de nos forces aux Etats-Unis, soit vers le Pacifique », a déclaré le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion du comité militaire de l’Otan mardi et mercredi.

A ce sujet, Emmanuel Macron a dit espérer « pouvoir convaincre le président Trump que la lutte contre le terrorisme se joue aussi dans cette région et que le sujet libyen n’est pas séparable de la situation au Sahel et dans la région du lac Tchad ». Il a évoqué le risque de « prolifération du terrorisme » en cas d’échec.

L’armée américaine déploie par rotations en Afrique quelque 7 000 soldats des forces spéciales qui mènent des opérations conjointes avec les armées nationales contre les djihadistes, notamment en Somalie.

Commandement commun

Le président français et ses homologues africains ont par ailleurs convenu de mettre en place un groupe baptisé « Coalition pour le Sahel », pour coordonner leur action dans « un nouveau cadre politique, stratégique et opérationnel ». Il rassemblera le G5 Sahel, la force « Barkhane » et les pays partenaires.

Les chefs d’Etat ont en particulier décidé de « concentrer immédiatement leurs efforts militaires dans la zone des trois frontières » (Mali, Burkina, Niger), « sous le commandement conjoint de la force “Barkhane” et de la “Force conjointe du G5 Sahel” », où se sont concentrées les attaques ces derniers mois, en ciblant en priorité le groupe Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS).

Le futur groupement de forces spéciales européennes, baptisé « Takuba », s’intégrera dans ce commandement conjoint. Un nouveau sommet associant les Etats du G5 Sahel et la France se tiendra en juin 2020 à Nouakchott, conclut la déclaration commune.

 

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