Le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres "est indigné par l'assassinat, tôt ce matin, de plus de cent civils, dont sept enfants, lors d'une attaque perpétrée par des assaillants non identifiés contre un village de la province de Yagha, dans la région du Sahel au Burkina Faso", a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué.
Guterres "condamne vivement cette attaque horrible et souligne la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l'un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable".
Ces attaques ont été commises dans la zone dite "des trois frontières" entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de jihadistes présumés liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique contre des civils et des militaires.
"Dans la nuit de vendredi à samedi, des individus armés ont mené une incursion meurtrière à Solhan, dans la province du Yagha. Le bilan, toujours provisoire, est d'une centaine de personnes tuées, des hommes et femmes", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
"Plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures et de nouveaux corps ont été retrouvés. Le bilan toujours provisoire, est de 138 morts", a déclaré samedi soir un élu local en précisant que "les corps ont été enterrés dans des fosses communes". Selon cet élu, "il y a plusieurs dizaines de blessés".
Les victimes sont des "civils sans distinction d'âge, tués par les terroristes", a précisé le gouvernement dans un communiqué, ajoutant que "plusieurs habitations et le marché (de Solhan) ont été incendiés".
"Face à cette tragédie des forces obscures, un deuil national de 72 heures, à compter de ce jour 5 juin à 00H00 au lundi 7 juin à 23H59, est décrété", ajoute le gouvernement selon lequel "les forces de défense et de sécurité sont à pied d'œuvre pour neutraliser ces terroristes".
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a dénoncé "cette attaque barbare" et "ignoble", appelant à "rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes".