Plus de 60 migrants africains sont morts noyés au large de la Mauritanie en tentant de gagner l’Europe, dans le pire naufrage en 2019 sur la route des migrations longeant la côte Atlantique.
Un premier bilan faisait état d’au moins 58 morts. Mais dans la soirée de jeudi, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait état de 62 décès, une source sécuritaire de 63 morts après que cinq corps eurent été rejetés par la mer jeudi, au lendemain du désastre. Possible présage d’un bilan plus lourd encore.
“C’est avec une incommensurable tristesse que nous annonçons que lors de l’une de leurs patrouilles visant à sécuriser le territoire national, nos forces armées et de sécurité ont découvert avec émoi les rescapés du naufrage d’une embarcation de fortune qui a visiblement chaviré”, avait indiqué mercredi le ministère mauritanien de l’Intérieur dans un communiqué.
“Il s’agissait pour l’essentiel d’immigrants irréguliers qui tentaient de rejoindre l’Espagne en provenance de Banjul en Gambie, selon les premières informations recueillies auprès de la majorité des rescapés”, ajoute le ministère.
Le naufrage s’est produit mercredi à quelque 25 km au nord de la ville de Nouadhibou, à proximité de la frontière avec le Sahara occidental, a précisé à l’AFP une source sécuritaire mauritanienne.
“L’embarcation a heurté un rocher en pleine mer, elle a commencé à prendre l’eau et le moteur s’est désagrégé. Ils n‘étaient pas très loin du rivage, mais une forte houle les a empêchés d’atteindre la côte en bateau”, selon cette source.
“Ils n’avaient plus de vivres à bord, ils avaient faim, ils avaient froid, donc ils ont quitté l’embarcation à la nage”, a-t-elle expliqué.
Selon un communiqué de l’OIM, 83 passagers ont réussi à rejoindre la côte à la nage. Le bateau était parti de Gambie le 27 novembre.
Les survivants ont dit à des employés de l’OIM qu’au moins 150 personnes, dont des femmes et des enfants, étaient à bord.