Le Collectif contre l'Impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a organisé ce vendredi 27 mai 2022 une conférence de presse au centre de presse Norbert Zongo. Il a accusé l'armée et les VDP des "enlèvements et exécutions sommaires, extra-judiciaires" des populations civiles fuyant les exactions terroristes.
"De janvier 2022 à nos jours, le CISC a documenté ou relevé plus de 500 morts et plus d'une centaine de cas d'enlèvements et de disparitions forcées (civils et militaires", a déclaré le secrétaire général du CISC, Daouda Diallo.
Il a pointé du doigt l'armée et les VDP comme responsables de ces enlèvements qui d'après lui se "font dans des marchés, à domicile, sur des axes routiers et même sur des sites de distributions de vivres aux personnes déplacées internes PDI".
Tout en relevant "une dégradation de la situation humanitaire", le CISC a également noté que la situation des droits humains est plus que préoccupante. "À Ouagadougou, rien qu'au cours de ce mois de mai 2022, deux Burkinabè interpelés ont trouvé la mort dans les locaux de la gendarmerie dans des conditions très suspectes, sans aucune explication de la part des autorités à ce jour", a-t-il soutenu précisant qu'il s'agit "du jeune Hamadou,
Dicko, mort le 14 mai dernier et du prince de Barani, "Hampathé Sidibé, enlevé par des éléments du GARSI depuis 06 mai 2022 et qui a trouvé la mort dans la nuit du 15 au 16 mai 2022 à la brigade de gendarmerie de Kossyam (...)".
Aussi, le CISC a interpelé le pouvoir actuel à "faire la lumière sur les dossiers de crimes de masse comme Yirgou, Tanwalbougou, Barga et Yagha pour une cohésion sociale réussie, et faire la "vérité et la justice pour toutes les victimes du terrorisme et de la lutte contre le terrorisme".
Burkina : le Collectif contre l’impunité accuse l'armée et les VDP des "exécutions sommaires et extra-judiciaires"
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)