Zoom sur l’activité d’un jeune élève et orphelin. Il s’appelle Adouni Passougou, une équipe de la rédaction de Pulsar l’a rencontré ce mardi 6 décembre 2022, à Ouagadougou. Suite à la mort de son père, il s’est lancé en 2018 dans le cirage des chaussures afin de s’occuper de sa famille.
Orphelin, il est à la fois élève et travailleur. Âgé d’une vingtaine d'années, depuis 2018 Adouni Passougou, aujourd’hui élève en classe de terminale A4, cours du soir, s’est vu obligé de vivre autrement suite à la mort de son père. « Sans soutien » selon ses dires, il s’est lancé dans le domaine du cirage des chaussures et la cordonnerie afin de pouvoir subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. « Je me suis lancé dans ce domaine à la suite du décès de mon père », a-t-il fait savoir. Assis sur un banc en face d’une petite table où est déposée une variété de chaussures cirées ou prêtes à être cirées, notre interlocuteur nous a confié qu’il « n’avait plus d’autre soutien » pour l’accompagner dans ses études et ceux de ses frères. C’est ainsi qu’il s’est vu contraint à faire quelque chose, car « il n’y a pas d’autres moyens, les petits frères c’est moi qui dois m’occuper d’eux ».
Chaque matin, Adouni Passougou, s’installe en face de la direction générale des impôts sis à Sanyiri où travaille une importante partie de sa clientèle. Au Restaurant ivoirien, il s'y retrouve à midi et le soir à 15h dans un jardin où il a également des clients. Toutes ces courses qu’il fait à l’aide de sa bicyclette c’est dans le seul but de pouvoir trouver de quoi manger pour ces « quatre personnes » qui sont à sa charge dont sa femme, son enfant et ses deux petits frères.
La chaussure est cirée à « 100 f » l’unité et par jour notre cireur arrive à se procurer un revenu minimal de « 4000 F » voir plus.
Quant aux difficultés, Adouni Passougou note qu’il n’en manque pas. Son principal défi actuel est de se faire former afin de pouvoir produire des chaussures destinées à la vente pour diversifier et enrichir son métier