Le chef d’Etat-Major de la Gendarmerie Nationale a présidé la cérémonie d’inauguration officielle des infrastructures de la prévôtale, le mardi 26 mars 2024 à la brigade ville de Sig-nonghin à Ouagadougou. Ce projet s’inscrit dans le cadre du projet d’Appui au renforcement de la Justice Militaire et de la Justice de proximité pour lutter contre l’impunité au Burkina Faso (AJUMJUP).
Financé par l’Union Européenne à hauteur de 6 millions d’euros , ce projet vise à améliorer le fonctionnement de la justice militaire et lutter contre l’impunité.
Composé de 9 bureaux,
3 cellules pour les gardes à vue et une salle de réunion, tout équipés, cette infrastructure marque la volonté de l’Union Européenne et des hautes autorités Burkinabè de disposer d’un outil important au service du droit. Il devra permettre de soutenir le commandement militaire, dans le renforcement de la lutte contre l’impunité ; l’amélioration du fonctionnement de la chaîne pénale, afin de répondre à la demande de justice.
Ce projet, financé par l’Union Européenne à hauteur de six (06) millions d’euros, a pour objectif global de contribuer à améliorer le fonctionnement de la justice, en renforçant les capacités opérationnelles de la gendarmerie prévôtale pour une meilleure judiciarisation du théâtre des opérations.
« Nous nous réjouissons de contribuer concrètement à l’action créative d’un service reconnu par tous, au niveau national et international, comme un outil solide au service du droit et de la population burkinabè. « Le déploiement des unités prévôtales est une priorité pour les autorités burkinabè qui ne ménagent pas leurs efforts en ce sens. Pour accompagner cette dynamique, l’Union européenne à travers le projet AJUMJUP, a soutenu l’opérationnalisation de la prévôté à travers un appui tripode : formation équipement, infrastructures. Ainsi, des sessions de formations de chef prévôts ont été organisées ainsi que la dotation en équipements et matériels roulants composés de 20 moto de type Aloba et il y a un mois, 10 véhicules pick-up, d’une valeur de 249 millions de francs CFA ». a déclaré Edem COMLAN chef de projet.
Au terme de cet ambitieux projet, les capacités techniques et opérationnelles de la Gendarmerie Nationale sont renforcées. Elle dispose désormais :
Des ressources humaines de qualité pour la mise en œuvre des actions dans le renforcement de la protection des droits humains. Il s’agit des infrastructures modernes à Ouagadougou, à Bobo- Dioulasso et à Kaya; des équipements et de la logistique pour faciliter l’exécution des missions de la Gendarmerie prévôtale.
La question de l’impunité
La mise en place des cellules prévôtales intervient à un moment où la question des exactions, les-expéditions punitives et les exécutions extra judiciaires sont au cœur des enjeux de la restauration de la confiance entre les FDS et les populations.
« La gendarmerie prévôtale est une entité spécifique chargée d’être aux côtés des troupes engagées et déployées sur le territoire afin de s’assurer que les troupes agissent conformément aux règles d’engagement et s’assurer que de l’état d’esprit et du moral des troupes engagées, c’est de protéger vis-à-vis des différentes allégations en relevant tout ce qui peut conforter leur bon emploi et leur conformité dans l’engagement », selon le Lieutenant colonel William Combary, directeur organisation et emploi point focal chargé de liaison avec le projet COGINTA.
Ces cellules prévôtales auront également pour missions de constater les infractions commises lors des opérations de reconquête du territoire ; d’apporter un appui-conseil aux Unités déployées sur les théâtres d’opérations ; de servir de liaison entre la justice militaire et les unités déployées sur les théâtres d’opérations en cas de violation des droits humains.