Près de deux mois après les élections législatives et la démission de Gabriel Attal, le président français vient de nommer un homme de droite comme Premier Ministre.
Après avoir refusé la candidature de Lucie Castets, choisie par la coalition des gauches du Nouveau Front populaire (NFP), le président français fait ainsi le choix d'un homme de droite, qui a été encarté pratiquement toute sa vie dans les partis gaullistes. Michel Barnier a en effet rejoint l'UDR avant même sa majorité, avant d'être membre du RPR, de l'UMP puis des LR.
Conseiller général dès 22 ans en Savoie, « cet aguerri du compromis » a occupé la plupart des hautes fonctions que compte la France : il a été élu député à plusieurs reprises dans son fief savoyard, la 2e circonscription. En 1993, il est entré pour la première fois au gouvernement, devenant ministre de l'Environnement pour les deux ultimes années de la présidence de François Mitterrand. Sous Jacques Chirac et Alain Juppé, c'est avec le portefeuille délégué aux Affaires européennes qu'il a officié, jusqu'à la dissolution de 1997. L'occasion, pour Michel Barnier, de découvrir l'autre face du Parlement, devenant sénateur.
En 1999 a débuté la première aventure bruxelloise pour Michel Barnier, nommé commissaire européen à la Politique régionale pendant près de 15 ans, avant un nouveau retour au gouvernement en tant que ministre des Affaires étrangères sous la tutelle de Jean-Pierre Raffarin, puis de l'Agriculture et de la Pêche durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy