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FESPACO : Le tournant de 1985

Au FESPACO de 1985, les autorités révolutionnaires avaient déjà imprimé leur marque culturelle depuis qu’elles étaient aux affaires. Le président Thomas Sankara martèle en 1985 que : « La conquête culturelle fait partie de la stratégie globale de la Révolution ». Dans le même ordre d’idée, il dit lors d’une interview qu’il a accordé à Mongo Beti que : « la culture fait corps avec la société en ce sens qu’il n’y a pas de société humaine sans culture sans correspondance avec une société ». On observe pendant la période un bouillonnement culturel impulsé par le gouvernement révolutionnaire sous le magistère du président Sankara. Ceux qui ne sont pas au parfum de l’histoire du Burkina Faso croiraient que c’est Sankara qui a créé le FESPACO.  Sur le plan cinématographique pendant la période, le pays se dote d’objectifs officiels et d’une véritable politique cinématographique nationale. Il permet à la production burkinabè d’être bien supérieure à celle des autres pays du continent. Le prélèvement d’une taxe de 10% est institué  sur les recettes des films pour alimenter un fond du soutien au cinéma burkinabè. L’Etat se porte garant auprès des banques présentes dans le pays dans l’optique de facilité les emprunts aux cinéastes qui veulent réaliser des films. Toujours à la même période de 1985, l’auteur Colin Dupré explique qu’ « alors qu’il n’y a que six salles de cinéma au Burkina, l’Etat se fixe comme objectif, la création de 150 salles en 1990. Cet objectif plus qu’ambitieux est révélateur de la place de la culture, particulièrement le cinéma, occupe au Burkina. » Le président Thomas Sankara par son entregent  et ses considérations pour le cinéma encourage le secteur de l’audiovisuel. Plus que le cinéma c’est le FESPACO qui bénéficie de  l’activisme culturel des révolutionnaires.

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