La Commission de l’Informatique et des Libertés, CIL, en collaboration avec la BCLCC, brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité, tient à Ouagadougou, un atelier de formation en investigation en sources ouvertes appelées OSINT au profit de ses agents. Objectif : renforcer les compétences des agents de la CIL en matière d’investigation OSINT pour une meilleure identification, collecte et analyse des données ouvertes. Comment protéger ses données personnelles dans le cyberespace, c’est ceux sur quoi le présent atelier va s’appesantir.
Cet atelier va au-delà d’un simple transfert de compétences, selon la présidente de la CIL, Dr Halguièta Nassa/Trawina. C’est une opportunité de s’approprier des outils en sources ouvertes communément appelées OSINT modernes, de se renforcer professionnellement et de répondre aux exigences des usagers.
« L’idéal pour nous, c’est que la cible au côté des acteurs de la BCLCC, puisse pouvoir investiguer pour traiter certaines plaintes que nous recevons », indique Dr Halguièta Nassa/Trawina à l’ouverture de l’atelier.
Elle souligne que la convention de partenariat qui lie la commission de l’informatique et des libertés à la BCLCC dépasse largement le cadre d’un simple protocole administratif.
« La commission de l’informatique et des libertés dans sa mission accompagne les citoyens burkinabè à l’usage responsable des technologies de l’information et de la communication et certaines plateformes. Au-delà de cela, la CIL sensibilise les acteurs pour mieux protéger leurs données à caractère personnelles », explique-t-elle.
La CIL, autorité garante de la protection des données et de la vie privée, rencontre souvent des difficultés dans l’exercice de mission, nous confie la présidente de l’institution.
« Nous sommes souvent confronter à certaines difficultés avec certains plaignants qui nécessite une investigation pour mieux comprendre et accompagner ses acteurs », relate Halguièta Nassa/Trawina.
De l’avis de Bantida Samire Yoni, Commandant de la brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité, il est important que l’institution garante de la protection des données à caractère personnel puisse s’appuyer sur des ressources humaines formées, aguerries et aptes à conduire des investigations ouvertes avec rigueur et méthode dans un contexte où les cyber menaces se sophistiquent avec des infractions de plus en plus transversales, anonymes et transnationales.
Pour le Commandant de la BCLCC, l’investigation OSINT ou renseignement d’origine source ouverte constitue un levier incontournable en matière d’enquête.
A l’écouter, elle permet de collecter, d’exploiter et d’analyser des données librement accessibles issues du web, des réseaux sociaux ou encore des bases de données ouvertes tout en respectant les exigences légales et éthiques en vigueur.
Durant ces trois jours, mentionne Bantida Samire Yoni, il sera question d’abord de retrouver les traces d’une information, la possibilité d’être anonyme et avoir de bonnes pratiques.
« C’est des années d’expériences que nous allons partager. Pour expliquer quand nous serions face à la limite de la technique comment nous pouvons utiliser justement notre capacité pour pouvoir surmonter cela afin de pouvoir savoir qui se trouve derrière souvent certaines déclarations, certains piratages de données à caractère personnel », conclut le commandant.
La formation se tient sur trois jours avec des modules théoriques et pratiques pour que cela soit productif pour les acteurs de la CIL.