ECOUTER EN DIRECT


Warning: file_get_contents(http://graph.facebook.com/?ids=https://www.monpulsar.com/index.php?option=com_k2&view=item&id=4882:education-nationale-avec-la-nouvelle-reforme-du-bac-le-gouvernement-veut-filtrer-l-entree-au-niveau-des-universites-ernest-traore-de-la-f-synther): failed to open stream: HTTP request failed! HTTP/1.1 400 Bad Request in /home/site778/web/www/plugins/content/bt_socialshare/bt_socialshare.php on line 955
mardi, 16 mars 2021 19:22

Éducation Nationale : Avec la nouvelle réforme du BAC, le gouvernement veut filtrer l’entrée au niveau des universités. (Ernest Traoré de la F-Synther) Spécial

Écrit par 
Évaluer cet élément
(0 Votes)

Le gouvernement burkinabè par décret charge désormais le ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN) pour l’organisation du BAC. Un changement qui suscite de la colère de la part de certains élèves qui s’inquiètent de leur accès à l’université une fois cette réforme appliquée. Quelles sont les conséquences réelles de cette réforme ?  Ernest TRAORE, responsable aux relations extérieures du bureau national de la Fédération des Syndicat Nationaux des Travailleurs de l’Education et de la Recherche (F-SYNTER) pour mieux comprendre était l’invité de l’émission « Faut qu’on en parle » du mardi 16 mars.

Radio Pulsar (RP) : Comment s’organisait le baccalauréat jusque-là

Ernest TRAORE (ET) : Avant ce décret, le baccalauréat était organisé par l’Université en collaboration avec les acteurs du MENAPLN. Cette organisation comporte plusieurs étapes. Il y a l’étape de la proposition des sujets, l’étape de la sélection des sujets définitifs, et il y a enfin le déroulement du baccalauréat proprement dit.

R P : Parlez-nous de ces différentes étapes

E T : La proposition des sujets est faite par les enseignants du secondaire, qui généralement sont des enseignants de la classe de terminale. Après cela, il y a des commissions qui sont mises en place par l’université. A l’intérieur des commissions de sélection des sujets, il y a les enseignants du secondaire et du supérieur. Les enseignants du supérieur sont les responsables des commissions .
Vient enfin le déroulement des épreuves. Lors de cette étape, la présidence des jurys est assurée par les universitaires, parce que tout simplement, le baccalauréat est le premier diplôme universitaire.

R P : Est-ce que jusque-là, il y a eu des problèmes dans l’organisation du baccalauréat ?

E T : A notre niveau nous n’avons pas connaissance d’une quelconque difficulté liée à l’organisation du bac. Ce que nous savons c’est que à travers cette organisation, le baccalauréat est l’un des baccalauréats assez prisés. Et dans la sous-région, il fut un temps où certains candidats quittaient leur pays pour venir passer le baccalauréat ici, parce qu’ils estimaient que c’était un diplôme bien organisé, avec beaucoup de sérieux.

R P : Aujourd’hui on parle de confier l’organisation au ministère de l’éducation. Alors qu’est-ce qui va changer ?

E T : A ce niveau, le décret qui parle de l’organisation du bac est le décret portant attribution des membres du gouvernement. Nous disons que jusque-là il y a toujours un flou, parce que jusqu’à présent il n’y a pas encore de précisions. Sur la base donc d’information que nous disposons et par rapport à l’orientation politique des dirigeants. Si on tient donc de l’esprit du décret, c’est que désormais le baccalauréat sera un diplôme de fin de cycle des études secondaires. Cela signifie que tout élève titulaire du baccalauréat ne pourra pas s’inscrire automatiquement à l’université. Il sera forcément obligé de passer un concours pour avoir de la place à l’université.  

R P : Est-ce que le gouvernement pourrait décider que les élèves admis au baccalauréat puissent s’inscrire automatiquement à l’université ?

E T : Ce que nous souhaitons, c’est que le gouvernement nous donne de plus amples informations par rapport à ce décret. Mais nous pensons que ce que le gouvernement est en train de faire actuellement c’est une reforme subtile. En réalité, le gouvernement est en train de vouloir opérer cette réforme en ne donnant pas les arguments réels qui sous-tendent cette réforme. Nous disons cela parce qu’il suffit seulement de regarder un certain nombre de documents comme le programme présidentiel. Il y est dit clairement que le bac sera arrimé au MENAPLN.

R P : Est-ce à dire qu’avec cette réforme, les enseignants du supérieur n’auront pas un regard sur l’organisation du bac ?

E T : Nous disons que jusqu’à présent, il y a des précisions que le gouvernement doit donner à l’ensemble des acteurs. Mais là n’est pas le problème. Pourquoi cette réforme ? est-ce que l’organisation précédente du baccalauréat a posé problème ? A notre connaissance non. Donc nous disons que si le gouvernement a décidé de cette réforme, c’est qu’il a ses arguments. Et nous pensons que ce qui amène le gouvernement a opérer une telle réforme n’est rien d’autre que d’essayer de filtrer l’entrée au niveau des universités.
Il faut que la population comprenne que le bac était déjà organisé par les enseignants du secondaire et ceux du supérieur. Ce n’est même pas le problème. Ce que nous voulons savoir, quelles sont les implications de cette réforme sur les titulaires du bac ? Quelles sont les implications pour le Burkina Faso, par exemple est-ce qu’avec une telle organisation le bachelier Burkinabè pourra aller s’inscrire ailleurs dans l’espace francophone ?

 

Lu 2505 fois Dernière modification le mardi, 16 mars 2021 19:22

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.

Pulsar Communication SARL

Adresse:

Boulevard des Tansoaba Immeuble Nassa 01 B.P. 5976 - OUAGADOUGOU 01

Adresse email:

info@monpulsar.com