Le droit au logement pour tous, tel est le souhait de la coordination des femmes de la ville de Ouagadougou pour la défense du droit au logement. A l’orée des élections , la coordination des femmes monte revendique des logements décents et dénonce également l’accaparement du foncier par les sociétés immobilières.
Ce sont plus une centaine de femmes des quartiers non lotis de la ville de Ouagadougou qui ont battu le pavé, de la bourse du travail à destination de l’Assemblée nationale en cette matinée du 20 octobre 2020. Balais en mains pour certaines ; nattes et spatules pour d’autres, les marcheuses dénoncent les conditions précaires dans lesquelles elles vivent dans les zones non loties et revendiquent des logements décents. « Les populations des zones non loties vivent dans des conditions de logement difficile. Raison pour laquelle nous soutenons l’initiative à travers cette marche » affirme Gampéné Sabine. Bibata Koudougou quant à elle stipule que « ça fait des années que nous vivons dans les zones non loties» et d’ajouter « nous aussi aimerions avoir des parcelles et des logements décents. On pense que le droit au logement est un droit pour tous les burkinabés», dit-elle.
Les manifestantes dans leur Plateforme exigent entre autres l’arrêt des actions des sociétés immobilières et de l’accaparement du foncier par ces dernières. Selon Jacqueline Sawadogo, porte-parole de la coordination « ce sont aujourd’hui 268 sociétés immobilières qui ont toute latitude pour accaparer le foncier à des centaines de milliers d’hectares. Pour cela nous demandons l’arrêt des actions des sociétés immobilières et de l’accaparement du foncier par les riches. Nous demandons également le retrait des parcelles détournées ou volées, notamment les cas révélés par l’ASCE/LC et les rapports d’enquête de l’assemblée nationale ainsi que leur réattribution aux populations brimées » martèle-t-elle.
La lettre de doléances de la coordination des femmes a été réceptionnée par Rakieta Zoromé, secrétaire générale du président de l’assemblée nationale qui confie transmettre la note aux plus hautes autorités.
Wendinmi Cheick Omar Ouédraogo (stagiaire)