Flambée de violences en Guinée en attendant l’issue du scrutin.
Mercredi des affrontements ont fait neuf morts dans la région de Conakry après l’annonce de résultats partiels plaçant le Président Alpha Condé devant son principal rival, Cellou Dalein Diallo.
Le ministre de la Sécurité, Albert Damantang Camara, a fait état de ce lourd bilan lors d'un point de presse.
"Quatre corps à Conakry, quatre corps de victimes d’armes à feu ont été déposés dans les morgues de l’hôpital de Donka et d’Ignass Deen. Un mort d’arme blanche, deux autres par armes à feu de calibre .12 ont été enregistrés a Kissidougou. On vient de m’annoncer qu’à Coyah, un citoyen de la localité à été abattu. Un policier a été lynché à mort à Bambeto, et un autre poignardé à la cimenterie. Ses jours ne sont pas en danger heureusement et plusieurs autres agents de forces de l’ordre ont été blessés, certains grièvement."
Les tensions sont de plus en plus vives dans les quartiers populaires de la capitale entre partisans de l’opposition et les forces de l’ordre. Le chef de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) est pour sa part bloqué à son domicile depuis mardi, après s’être autoproclamé vainqueur des élections la veille.
"S’agissant du domicile de Cellou Dalein Diallo, c’est pour des raisons de sécurité qu’un dispositif a été mis en place. La suite des événements vous en donnera plus. Je ne souhaite pas m’étendre sur cette partie car la situation est suffisamment tendue pour ne pas rajouter des informations qui pourraient exacerber des tensions."