Des forces de sécurité qui patrouille Conakry, après une nouvelle nuit de tensions. Samedi trois personnes sont décédés dans des affrontements, le nombre de morts dans les violences post-électorales monte désormais à 18 dans le pays.
Depuis l'annonce de la victoire du président sortant Alpha Condé, l'opposition guinéenne refuse de reconnaître le résultat de l'élection présidentielle.
"_Nous allons protester contre ce hold-up électoral par la rue, et nous sommes en train de constituer des dossiers, très difficilement puisque nos locaux sont occupés, on n'a pas accès à nos documents, mais nous allons quand même saisir la cour constitutionnelle, sans se faire trop d'illusions" _affirme le candidat de l'opposition Cellou Dalein Diallo.
"Je suis choqué de voir aussi que cette répression sauvage n'est pas dénoncée et condamnée par la communauté internationale, y compris la Cédéao. Dans la lutte contre le 3e mandat, on a ainsi plus de 130 victimes maintenant. On n'a jamais eu une condamnation ferme" déplore Diallo.
Si l'opposition demande une mission de la Cédéao dans le pays, rien ne semble officialiser une arrivée de l'organisation de l'Afrique de l'Ouest. Du côté du parti présidentiel, ce n'est qu'appels au calme.
"L'appel que je vais lancer aux militants de l'opposition : de mettre la balle à terre, de se calmer et de regarder l'avenir devant. Rien ne vaut de détruire la Guinée. Nos enfants, nos arrières enfants doivent trouver un pays bâti", a déclaré le Secrétaire Permanent du parti au pouvoir le Rassemblement du Peuple de Guinée, RPG.
Dans les rues de la capitale, les soutiens du parti présidentiel RPG montrent leur joie, Ils ont obtenus un troisième mandat de leur candidat le président Condé.