Le candidat au second tour de la présidentielle en Tunisie Nabil Karoui a accusé jeudi soir son rival, le juriste Kais Saied, d‘être un “bras” du parti d’inspiration islamiste Ennahdha, vainqueur des législatives avec 52 sièges au parlement. “Kais Saied est l’un des bras d’Ennahdha comme c‘était le cas avec Moncef Marzouki”, ancien président de la Tunisie, a estimé ce publicitaire dans une première interview accordée à une chaîne de télévision locale privée, au lendemain du coup de théâtre de sa libération. M. Karoui a affirmé que son parti Qalb Tounes, deuxième force au parlement avec 38 sièges, “n’entrera jamais dans un gouvernement d’Ennahdha” qui “n’a rien fait pour les Tunisiens” depuis la révolution de 2011. Il a accusé de nouveau “la coalition au pouvoir” d‘être derrière sa détention, considérant qu’il était “un prisonnier politique”. “Il n’y a eu aucun arrangement”, a-t-il assuré quelques heures avant à la presse, après des commentaires évoquant de possibles négociations politiques, dans le cadre des tractations en cours pour former un gouvernement. “C’est la justice qui m’a libéré, la justice indépendante”, a ajouté le candidat, qui avait dénoncé une arrestation “politique”. “J’espérais que ces élections soient reportées d’une semaine pour que le peuple tunisien puisse voir et comparer”, a lancé M. Karoui. “Il reste un jour ou deux mais on va mener la bataille et on va gagner!”.
Présidentielle en Tunisie : Karoui à l'offensive après sa libération
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