L’investigateur Principal de l’essai clinique sur la Chloroquine (CHLORAZ), a annoncé ce mardi 22 décembre 2020 dans un communiqué, que "les résultats préliminaires de ladite étude indiquent un bénéfice du traitement avec la combinaison Hydroxychloroquine + Azythromicine chez les patients de la Covid-19 au Burkina Faso". Ces essais cliniques qui ont pour but de conduire une étude observationnelle afin d’évaluer le protocole de traitement proposé, avaient été annoncés le 26 mars dernier par le Pr Alkassoum Maïga, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
L’étude a aussi révélé que la maladie a un visage jeune au Burkina Faso car environ 75% des personnes infectées avaient moins de 42 ans. Sur le plan clinique, le Pr Halidou Tinto Investigateur Principal de l’essai clinique CHLORAZ, l’étude n’a pas révélé un effet néfaste chez les patients qui ont reçu le traitement car plus de 92% des patients traités n’ont présenté que des effets secondaires mineurs et principalement des démangeaisons. Il a aussi déclaré que la nature observationnelle de l’étude n’a pas permis à l’équipe de recherche d’évaluer de façon objective et rigoureuse l’efficacité du traitement du fait de l’absence d’un groupe contrôle. "Toutefois l’analyse du volet prospectif de l’étude montre que le temps médian d’élimination des virus chez les patients qui ont reçu le traitement était de 7 jours. Autrement dit après 7 jours, plus de la moitié des patients avait un résultat négatif. Cela indique que la durée de la quarantaine peut être réduite et l’équipe pense qu’elle peut être ramenée de 14 jours à 7 jours sans un grand risque" a-t-il ajouté.
Les patients qui ont reçu le traitement Hydroxychloroquine + Azythromicine, guérissaient plus vite que ceux qui ne l’ont pas reçu. De plus 99% des patients traités avec ce régime dans le volet prospectif sont sortis vivants de l’hôpital peut-on lire dans le communiqué.
Le Pr Halidou Tinto a annoncé que l’équipe de recherche initiera très prochainement le séquençage des souches du virus qui circulent au Burkina Faso afin d’établir la carte d’identité génétique des souches. Cela en vue de les comparer à celles qui circulent ailleurs dans le monde.
Source : communiqué