Bambari, à quelque 380 km au nord-est de Bangui, de nouveau sous contrôle gouvernemental. Les Casques bleus et les forces armées centrafricaines disent avoir repris mercredi la quatrième ville de la République Centrafricaine (RCA) aux rebelles qui s'en étaient emparés la veille.
"La situation est sous contrôle à Bambari", a affirmé Abdoulaziz Fall, porte-parole de la force de la Mission de l'ONU en Centrafrique, la Minusca. "Les civils commencent à revenir. Les groupes armés ont été repoussés dans la brousse".
La veille, Bambari était tombée aux mains de l'Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), un des nombreux groupes armés qui se partagent plus des deux tiers de la RCA et parmi ceux entrés en rébellion à l'approche des élections présidentielle et législatives prévues dimanche, avec pour favori le sortant Faustin Archange Touadéra.
Dans l'ouest du pays, trois autres groupes armés qui ont formé une coalition s'en sont aussi pris mardi à des axes routiers vitaux pour l'approvisionnement de la capitale. A Boali, une ville située à environ 60 kilomètres de Bangui sur la route nationale 1, l'axe vital qui relie la ville au Cameroun, la population prenait peur. Et femmes et enfants se réfugiaient à six kilomètres de la ville. Quelques heures plus tard, plusieurs pick-ups arrivaient à l'hôpital communautaire de Bangui avec leur plateau arrière rempli de blessés, ont rapporté des journalistes de l'AFP.
La tenue des élections dimanche est un enjeu majeur pour l'ONU et le pouvoir du président sortant Faustin Archange Touadéra, grand favori, qui exclut tout report malgré les attaques des groupes armés dans ce pays ravagé par la guerre civile.