En période de fin d’année, les burkinabè sont généralement friands de volailles. Poulets et dindes sont les plus prisés. Comment se porte alors le marché cette année ? Entre crise sécuritaire et sanitaire les vendeurs déplorent une morosité du marché.
Des poulets, des pintades, des pigeons et des dindons, nous sommes au marché de la gare routière, section volaille. L’affluence n’est pas au rendez-vous dans ce marché. L’heure est alors aux causeries entre vendeurs. Assis sur un banc devant son enclos, Issa COMPAORE dit n’avoir pas écoulé toute sa volaille qu’il avait mise en vente pour Noel. Le marché n’a pas donc donné pour lui a-t-il affirmé. « A Noel nous n’avons pas fait beaucoup de bénéfices. Entre le coronavirus, le terrorisme et les campagnes électorales, les gens n’ont pas d’argent. C’est ce qui a fait que nous n’avons pas pu écouler tous nos articles » nous a-t-il confié. COMPAORE pointe du doigt également les poulets de chair. « La commercialisation des poulets de chair au Burkina constituent vraiment une entrave à celle de la race locale. Si quelqu’un vient par exemple commander 40 poulets et qu’on lui donne le prix, il préfère se rabattre sur les poulets de chair qui sont nettement moins couteux » a-t-il ajouté.
De son coté, « Koro », (un surnom qui lui est attribué) déplore lui aussi la situation peu reluisante du marché, mais espère faire un meilleur rendement qu’à Noel. « Les poulets sont là et attendent la clientèle. Il y a même une autre livraison prévue les prochains jours » a-t-il rassuré.
Même si les vendeurs de volaille déplorent la morosité du marché, ils souhaitent tout de même une bonne fête du nouvel an aux burkinabés et prient pour la paix et la santé au Faso.
Jecolia Sawadogo (stagiaire)