Une vingtaine de responsables locaux du Conseil national pour la liberté (CNL), un des principaux partis d’opposition du Burundi, ont été arrêtés depuis vendredi pour tentative d’assassinat, a déclaré mardi le parti à l’AFP.
Jeudi soir, un administrateur local dans les collines surplombant l’est de Bujumbura avait été blessé par balle dans le dos par un agresseur non identifié qui était parvenu à prendre la fuite, selon une source administrative ayant requis l’anonymat et des habitants des environs.
“Vendredi, 16 cadres locaux du parti, dont Sinzirwanumwe, membre du bureau politique du CNL et son fils collégien, Juvénal Nzopfabarushe, président du CNL dans la commune de Kanyosha et Philbert Mbonihankuye qui dirige le CNL sur la colline de Muyira, ont été arrêtés pour tentative d’assassinat”, a dit à l’AFP le représentant du CNL à l’international, Aimé Magera, qui vit en exil en Belgique.
“Samedi, trois autres responsables locaux du CNL ont été arrêtés pour le même motif, avant que les 19 ne soient inculpés pour tentative d’assassinat et écroués à la prison de Mpimba dimanche”, a-t-il poursuivi. Quatre autres responsables ont selon lui été appréhendés à leur tour dimanche.
Selon des témoins sur place, toutes ces arrestations ont été réalisées par des agents du très redouté Service national de renseignements (SNR) qui dépend directement du président Pierre Nkurunziza et des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir que l’ONU qualifie de milice.
Ces arrestations ont été confirmées à la presse locale par la gouverneure de la province de Bujumbura rural (ouest) Nadine Gacuti, qui s’est voulue rassurante : “c’est un simple travail de recherche de suspects et non une purge, nous demandons à la population de rester sereine”.
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