Le Vice-président chargé des questions politiques de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), Adama Sosso qui accuse certains camarades de « trahir la lutte et les idéaux de l’Insurrection » populaire des 30 et 31 octobre 2019, estime, dans une déclaration ce mercredi 30 octobre, que le Burkina, cinq an après le soulèvement populaire, « a urgemment besoin de réconciliation, pour sortir du cercle vicieux de la vengeance, de la division et de la violence ».
« La commémoration de l’An V de l’Insurrection a lieu dans un contexte très difficile pour notre pays, au triple plan sécuritaire, socio-économique et politique. Nos camarades insurgés qui étaient avec nous sur les barricades, et qui entonnaient le slogan « plus rien ne sera comme avant », ont trahi la lutte et les idéaux de l’Insurrection. En matière de pillage des ressources publics, de favoritisme, d’impunité, d’arrogance et de mal-gouvernance, ils battent le record historique », soutient M. Sosso.
Mais selon lui, cela ne devrait pas faire regretter l’insurrection. « Il faut regretter plutôt que ces camarades du MPP et alliés n’aient pas tiré leçon de l’Insurrection à laquelle ils ont participé, et qu’ils aient transformé le Burkina en « Burkinistan » ».
Pour l’UPC le pays doit aller « urgemment » vers la réconciliation, « pour sortir du cercle vicieux de la vengeance, de la division et de la violence ». Adama Sosso a par ailleurs interpellé « la Justice burkinabè et le pouvoir en place sur l’impérieuse nécessité de rendre justice aux camarades tombés sur le champ d’honneur ».