« Dans la région de l’est, la situation sécuritaire a atteint un niveau tel que toutes les communautés se sentent menacée en particulier la communauté peule », tel est le pont fait par la délégation reçue ce mardi 09 mars par le ministre en charge de la réconciliation nationale. Selon Issouf Diallo, le porte-parole de la dizaine de chefs traditionnels peuls, leur communauté subit doublement les conséquences des actes terroristes.
« D’abord elle est une victime d’attaque directe de la part des groupes terroristes au même tire que les autres communautés, mais aussi elle fait face à la furie de certaines forces d’auto-défense» dit-il.
La situation reste encore plus difficile pour les éleveurs. « les éleveurs vont plus loin dans la brousse où il n y a pas d’autorité, de forces de sécurité. Ils se retrouvent seuls, face aux terroristes qui les pillent, qui leur font payer des rançons. Ils n’ont pas d’autres choix s’ils veulent faire survivre leur betail. Les zones sont minées par des hommes physiquement présents mais aussi par des engins explosifs. »
Les chefs coutumiers de la communauté peule reconnaissent néanmoins une certaine accalmie. « La situation sécuritaire va de mieux en mieux. Les exactions que la communauté peule avait l’impression de subir, on diminué. La communauté circule aujourd’hui sur certains axes routiers. Mais ils existent encore certaines communautés ou de certaines forces d’auto-défense qui ressemblent fort bien à le stigmatisation. Ça persiste toujours mais il y a beaucoup d’amélioration. » soutient Issouf Diallo.
Pour la délégation de chefs peuls venue de la région de l’Est, la formule de la réconciliation est simple. « Que tous les acteurs de la réconciliation comprennent et acceptent que il n y a pas une communauté qui s’est dressée contre les autres communautés. Il y a des bandits qui sont dressés contre toutes les communautés et qui cherchent à les diviser. Si déjà on arrive à faire ce discernement c’est clair que la réconciliation viendra d’elle-même » fait savoir Issouf Diallo.