Le ministre des Ressources animales et halieutique, Moussa Kaboré a co-animé avec le ministre de la santé, Charlemagne Ouédraogo, vendredi 14 janvier 2022, une conférence de presse au service d'information du Gouvernement (SIG). Ils ont informé l'opinion publique burkinabè de la présence du virus de l'influenza aviaire hautement pathogène encore appelé virus de la grippe aviaire.
C'est la troisième fois que la grippe aviaire se manifeste au Burkina Faso, après celles de 2006 et 2015. Selon les conférenciers dont le ministre des ressources animales et halieutiques, Moussa Kaboré et son homologue de la santé, Charlemagne Ouédraogo, sept régions sont touchées par cette épizootie au Burkina Faso. Parmi ces régions, l'on note la région du Centre, du Centre-nord, du Centre-sud, du Centre Ouest, du Nord, des Cascades et de la Boucle du Mouhoun.
À la date du 7 janvier 2022, d'après le ministre Moussa Kaboré, le Burkina Faso a enregistré "près de 500 000 têtes de volaille mortes et plus de 1 million 300 000 œufs perdus".
Cette maladie appelée grippe aviaire affecte les oiseaux sauvages et domestiques et se caractérise chez ces espèces par un "rythme accéléré de contagion, une chute de ponte, des troubles respiratoires (...)"
Cependant, la maladie peut se transmettre à l'homme par des contacts fréquents et intensifs avec les sécrétions respiratoires ou des éjections d'animaux infectés. Une fois l'homme contaminé, la grippe aviaire se manifeste chez lui "par la fièvre, la toux, des douleurs, des infections oculaires et respiratoires".
À en croire au ministre des ressources animales, des actions de riposte sont élaborées et mises en œuvre pour contrer la dissémination de la maladie au Burkina. Il s'agit entre autres pour les services vétérinaires de procéder au recensement de la volaille dans les sites infectés, procéder à son abattage, à l'incinération et à l'enfouissement de ces volailles et bien évidemment de tous les autres oiseaux morts. Aussi, procéder à la désinfection des locaux.
Ils ont invité les populations à user de bonnes pratiques pour empêcher l'évolution de la maladie. Cela, en avisant les services vétérinaires ou de santé le plus proche en cas d'un constat d'une présence de grippe aviaire dans son entourage.
Selon le ministre de la santé, la grippe aviaire n'a malheureusement pas de médicaments par conséquent impossible d'être traité. Le seul moyen en cas de contamination, c'est "d'abattre". Les deux ministres ont fait savoir, toutefois qu'il n'y pas de cas d'infection de la maladie chez les humains au Burkina. Pour que cela ne soit arrivé, ils préconisent à tout le monde de veiller au respect strict des règles d'hygiène.
Burkina Faso : la grippe aviaire présente dans sept régions, plus 500.000 volailles mortes ou abattues
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)