L'attaque a eu lieu lors de la prière du vendredi. On dénombre près de 200 blessés.
Au moins 56 personnes ont été tuées et 194 blessées lors de la prière du vendredi 4 mars dans un attentat suicide dans une mosquée chiite de Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, a-t-on appris de sources officielles.
«Au total, 56 personnes sont mortes et 194 blessées. Les blessés incluent 50 patients dans un état critique», a déclaré à l'AFP Muhammad Asim Khan, un porte-parole de l'hôpital Lady Reading de Peshawar. L'explosion est survenue quelques minutes avant le début de la grande prière hebdomadaire dans une mosquée chiite située dans une rue étroite du quartier de Kocha Risaldar, près de l'historique bazar Qissa Khwani. «Il s'agissait d'une attaque suicide», a déclaré à l'AFP Muhammad Ali Saif, porte-parole du gouvernement de la province du Khyber Pakhtunkhwa, dont Peshawar est la capitale. Le chef de la police de Peshawar, Muhammad Ijaz Khan, a indiqué à l'AFP que le bilan pourrait encore s'élever. «Deux assaillants ont tiré sur les policiers à l'entrée principale de la mosquée. Un policier est mort sur le coup et l'autre a été grièvement blessé», a-t-il expliqué.
«J'étais juste en dehors de la mosquée, quand j'ai vu un homme tirer sur deux policiers avant d'entrer dans la mosquée. Quelques secondes plus tard, j'ai entendu un grand bang», a raconté un habitant, Zahid Khan. Un autre témoin, Ali Asghar, a dit avoir vu un homme «ouvrir le feu avec un pistolet» à l'intérieur de la mosquée, et «tuer les gens un par un et ensuite se faire exploser». Le chef de l'unité de déminage de Peshawar, Rab Nawaz Khan, a indiqué à l'AFP que cinq à huit kg de «TNT hautement explosif», emballé avec des roulements à billes pour amplifier les dégâts, avaient été utilisés.
Un journaliste de l'AFP a vu des corps démembrés sur les lieux, pendant que les services de secours et des habitants s'activaient pour venir en aide aux victimes en les transportant sur leurs épaules. À l'hôpital Lady Reading, ce journaliste a vu des dizaines de blessés être amenés par les secouristes. À l’intérieur de l'hôpital, les brancards étaient ensanglantés et un grand nombre de femmes se précipitaient en pleurs dans les diverses salles à la recherche de proches. «Nous avons déclaré l'urgence dans les hôpitaux et plus de blessés sont amenés», a décrit Muhammad Asim Khan, porte-parole de l'hôpital Lady Reading. Le premier ministre Imran Khan a «fermement condamné» l'attentat, selon l'un de ces porte-parole.