À l’occasion de la sixième édition de la Semaine de la sécurité routière, l’État burkinabè a décidé de sensibilise les commerçants sur la remise du casque à chaque client. Un décret qui provoque un mécontentement du côté de certains commerçants de motos.
« Ce n’est pas à nous de mettre le casque à la disposition de l’acheteur, le port du casque est une question personnelle » nous confie Moussa KAFANDO, vendeur de motos au grand marché de Ouagadougou. Si la sensibilisation au port du casque continue à l’occasion de la sixième édition de la Semaine de la sécurité routière, débutée ce mardi 09 Août 2022, le grincement de dents et le mécontentement se font sentir du côté des commerçants. Ils estiment que le décret N 231 du 20avril 2005 qui oblige dorénavant à intégrer le casque aux équipements d’accompagnement des véhicules motorisés à deux roues lors de la vente, les commerçants de motos se sentent tremper dans la boue. Au grand marché de Ouagadougou, les commerçants expliquent les raisons de leur mécontentement.
« Généralement chez nous les petites motos ne sortent pas avec les casques. les taxes sont actuellement trop élevées et si nous devons en payer et inclure le prix du casque dans le prix de la moto, il est certain que les prix des motos connaitraient une hausse » nous confie Moussa KAFANDO, commerçant de motos.
« C’est mieux de laisser les citoyens acheter eux-mêmes leurs casques. Nous ne pouvons pas faire du commerce et récolter la perte» ajoute Amadou BELEM, visiblement mécontent.
S’ils acceptent difficilement cette décision gouvernementale, leur collègue Mahamady TRAORÉ se montre plus docile : « Si nos gouvernants ont adopté ce décret, je crois que c’est pour notre bien. Moi en tout cas je suis prêt à les accompagner dans cette démarche-là, mais il faut que les usagers de la route prennent conscience du danger. J’invite l’État à continuer de sensibiliser les gens au port du casque. »