« L’impact [de cette grève] sur le trafic aérien pourrait être considérable voire catastrophique si des mesures ne sont pas prises ; parce que (…) s'il n'y a pas de contrôleurs aériens il n’y aurait pas d’aéroport. » prévient Fulbert BEMBANBA, Secrétaire général du Syndicat national des contrôleurs aériens et assimilés du Burkina (SYNCAB). Lui et ses camarades ne sont pas satisfaits de la gestion de Mohamed Moussa à la tête de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Ils dénoncent ce qu'ils qualifient de remise en cause de leurs acquis depuis son arrivée à la direction de l'Agence en 2017 et réclament l’amélioration des conditions de travail des contrôleurs aériens.
Maintenir et renforcer un niveau de sécurité optimal dans le ciel, voilà le but visé par le Syndicat national des contrôleurs aériens et assimilés du Burkina, à travers cette grève. Cette grève de 48 heures qui prendra effet le jeudi 25 août à partir de 08 heures et prendra fin le samedi 27 août à 07 heures 59 minutes, répond au mot d’ordre décrété par l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA (USYCAA). Un mouvement d'humeur qui aurait pu être évité si les correspondances des contrôleurs avaient été prises en compte par la direction générale et que les acteurs concernés avaient privilégié le dialogue en allant à la table de négociations.
« Toutes ces correspondances sont malheureusement restées lettres mortes. Malgré l'appel au dialogue lancé par les instances statutaires (…), Monsieur Mohamed Moussa (…) a choisi la voie de la confrontation. » regrette Fulbert BEMBANBA.
Les revendications de ces contrôleurs se résument en dix-neuf (19) points dont la revalorisation de la prime de licence et l'indexation de la prime de licence à l'échelle 7 de la catégorie C. Mais ce qui préoccupe Fulbert et ses camarades va bien au-delà de la satisfaction pécuniaire et prend en compte celle liée à leur formation.
« L’impact [de cette grève] sur le trafic aérien pourrait être considérable voire catastrophique si des mesures ne sont pas prises ; parce que (…) s’il n’y a pas de contrôleurs aériens il n’y aurait pas d’aéroport. » prévient Fulbert BEMBANBA.
Et Comme impact direct, à partir du 25 août à 08 heures, aucun contrôle ne sera fait sur les voyages, mis à part les vols VIP, les évacuations sanitaires, les vols en détresse et les vols militaires et ce, dans le cadre d'un service minimum. Le SYNCAB appelle à l'ouverture d'un dialogue franc, sincère et direct avec l’administration centrale de l'Agence. Tout en disant ne pas vouloir la tête de Mohamed Moussa, la SYNCAB le tient pour responsable de la dégradation du climat social et de tout ce qui s'en suivrait comme dommage que l'exécution du préavis de grève viendrait à causer. « Il sera particulièrement seul responsable de toute escalade supplémentaire que causerait toute sanction abusive contre nos leaders syndicaux. » a conclu Fulbert BEMBANBA.