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Procès Dabo Boukary : Maître Prosper Farama dénonce une fuite des responsabilités des accusés

Au soir du premier jour du procès de Dabo Boukary tenu le lundi 19 septembre 2022 à la chambre criminelle de la cour d’appel, Maître Prosper Farama avocat à la partie civile dénonce une fuite de responsabilité des accusés lors des interrogatoires.

 

Le procès s’est ouvert en début de matinée du lundi avec l’interrogatoire des deux principaux accusés dont Gilbert Diendiéré et Mamadou Bamba. Ils sont tous les deux accusés de « complicité d’arrestation illégale, de séquestration aggravée, et de complicité de coups et blessures » ayant entraîné la mort de Dabo Boukary, étudiant en septième année de médecine à l’Université de Ouagadougou. Les deux accusés face à la cour ont tous nié les faits qui leur ont été reprochés. Tout comme Gilbert Diendiéré, chef de corps du Centre d'entraînement national commando (CENC) à l’époque, qui affirme n’avoir donné aucun ordre à ses subordonnés dont Gaspar Somé d’arrêter des étudiants, Mamadou Bamba, étudiant à l’époque, quant à lui aussi a nié avoir assisté les militaires à la manœuvre dans l’arrestation de Dabo Boukary et de ses camarades le 19 mai 1990. Au soir de cette première journée du procès, Maître Prosper Farama, avocat de la partie civile, note une fuite des responsabilités des accusés. Selon lui ni Blaise Compaoré, ni Salif Diallo que cite Gilbert Diendiéré comme ceux qui ont ordonné l’arrestation suivi de l’enterrement de Dabo Booukari à Pô, n’ont accepté assumer les faits. Il a déclaré que les accusés ont « une position affligeante, parce que leur narration ne résistant à aucune critique et analyse objective minimale »

Quant à maître Mathieu Somé, avocat de Gilbert Diendiéré lui s’est aligné naturellement derrière son client et reconnaît que ce dernier ne peut assumer des actes dont il n’est pas auteur. « Gilbert Diendiéré s’est exprimé sur les questions qui lui ont été posées (en donnant) les réponses », a déclaré maître Mathieu Somé pour qui, son client « n’a pas varié » et « resté constant ». « Ce qu’il n’a pas fait, il ne peut pas expliquer à la place des autres (…) Il a dit véritablement ce qu’il sait », a-t-il fait savoir.

À noter que la famille biologique et la famille syndicale de feu Dabo Boukary se réjouissent de la tenue de ce procès, et attendent tous la manifestation de la vérité pour que les responsabilités dans cette affaire soient situées. « Nous croyons à la justice et que la vérité va surgir, et la famille pourra faire son deuil », a soutenu Issa Dabo, neveu de la victime. La deuxième journée du procès se poursuit toujours avec l’interrogatoire de Gilbert Diendiéré.

 

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