Deuxième jour de procès de l'assassinat de l'étudiant Dabo Boukary ce mardi 20 septembre 2022. Ils étaient 11 témoins à passer à la barre pour dire leurs parts de vérité lors des évènements de mai 1990. À travers les témoignages des uns et des autres et la confrontation avec les victimes, Maître Prosper Farama avocat de la partie civile a estimé que toutes les parties impliquées dans l'assassinat de Dabo Boukary se contredisent.
Selon Compaoré Georges-Marie commandant d’une compagnie de la garde présidentielle au moment des faits , c'est au lendemain du 19 mai 1990 qu'il a appris en ville la mort de Dabo Boukary. Pour lui, Somé Gaspard ne peut pas agir de son plein gré. " Ma mission consiste à garder les environs de la présidence", a affirmé Compaoré Georges-Marie. Quant à Somda Bertin Chef d'état-major de la Gendarmerie au moment des faits, il dit qu'en réalité il n'en sais rien et qu’il, a appris la mort de Dabo Boukary à travers les médias.
Selon le témoignage de Ouedraogo Halidou, le président d'alors Blaise Compaoré avait ordonné la libération des étudiants par l'entremise de Salifou Diallo, chef de cabinet de président. Poursuivant son témoignage, Halidou ouedraoago a indiqué que la commission africaine des droits de l'homme avait condamné l'état Burkinabé pour une vingtaine de cas de violations des droits de l'homme .
"C'est avec émotion que j'ai écouté le récit des victimes", a déclaré à la barre le Général Gilbert Diendéré. Selon Maître Farama, si les étudiants avaient été déportés à Pô, c'est qu’ ils sont les témoins gênants de l'assassinat de l'étudiant Dabo Boukary..
Emmanuel Fiakofi. (stagiaire)
Procès Dabo Boukary : "C'est avec émotion que j'ai écouté le récit des victimes" dixit le général Gilbert Diendéré
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