Pour se protéger contre la fraîcheur et la poussière dans cette période d’harmattan, certains Ouagalais ont fait le choix de porter des masques protecteurs en circulation et dans leurs activités quotidiennes. La vente du masque est de ce fait aussi devenue un commerce où certains vendeurs se frottent les mains.
Nous sommes en période d’harmattan au Burkina Faso. C’est une période qui va de mi-novembre à fin mars. Cette période est caractérisée par un vent froid et sec chargé de particules poussiéreuses en provenance du Sahara soufflant sur toute la zone soudano-sahélienne dont fait partie le Burkina Faso. A Ouagadougou capitale du Burkina Faso, en cette période, le port du masque protecteur est le moyen prisé pour se protéger de la poussière que dégage ce vent. Couramment appelé « cache-nez », il se vend aux abords des voies, dans les pharmacies et centres médicaux selon la nature. Le prix du masque protecteur, en fonction de la qualité varie entre « 100 f » et « 500 f » dans les artères de la ville.
Une partie importante de la population Ouagalaise depuis l’avènement du Corona virus au Burkina Faso en mars 2020, a pu intégrer le port du masque protecteur dans son vécu quotidien, selon notre constat. La plupart de nos vis-à-vis rencontrés ont confirmé cela à travers leurs propos. Ils affirment, en effet, l’avoir intégré au regard de son importance dans la protection contre les maladies. Soumaïla Zinda confie : » C’est juste pour me protéger contre les maladies et la poussière ». Pour lui « c’est très bon de se protéger surtout en ce temps de vent ». En arguant que « la population même a compris l’importance du masque », Soumaïla Zinda a néanmoins invité ceux qui ne se protègent pas encore à le faire parce qu’il y va de leur santé.
En plus de lui, Marguerite, prénom d’emprunt, dame d’une trentaine d'années environ ne cache pas les avantages que lui procure le port du masque protecteur. « Avec cette poussière si tu marches sans masque, tu vas contracter le rhume », a-t-elle prévenu. A l’en croire, à chaque fois qu’elle emprunte la route elle porte son masque.
En cette période d’harmattan le risque de contracter une maladie est élevée au regard des microbes, des virus et des parasites dont est chargée la poussière. Les maladies fréquemment contractées en cette période sont la grippe, la méningite, la pneumonie, l'asthme, la bronchite et la tuberculose.
Harmattan au Burkina Faso : Quand les Ouagalais font le choix du masque pour se protéger
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)