Apres des heures de tension à Pabré, autour de sa résidence, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana finalement été conduit par les forces de sécurité. Venus dans la matinée l’interpeller, les forces de sécurité ont trouvé plus place une foule qui a tenté d’empêcher son arrestation. Pour l’heure aucune information officielle sur les raisons de cette nouvelle interpellation alors qu’il venait de bénéficier d’une liberté provisoire après onze mois d’incarcération à la maison d’arrêt et de correction des armées.
Peu avant son interpellation l’officier des forces armées a pu publier une vidéo dans laquelle, il annonce avoir échappé à plusieurs tentatives d’assassinat.
" Depuis que j'étais à la MACA, il y a eu deux tentatives d'empoisonnement contre ma personne. Il y a eu même un qui est venu me dire qu'on l'a envoyé en mission mais comme il m'a connu autrefois, il ne peut pas régler l'affaire de cette manière. Il m'a juste avisé que je sois prudent " souligne -t-il
il poursuit que sa mise en liberté provisoire, procédait d’une stratégie « pour qu'on puisse finaliser le plan. »
« y a des drones qui ont survolé ma résidence depuis que je suis là au moins quatre voir cinq jours, tous les matins à quatre heures. Les enfants ont pris des photos et ces drones étaient armés. Je me demande quel était l'objectif de ces drones armés ?
C'est donc une tentative d'assassinat ratée contre moi qui se transforme en une arrestation avec des accusations dilatoires de même rang que autrefois » martèle –t-il .
l’officier estime être une victime de la politique. « Le reste c'est la politique et la politique n'a pas de sentiment. Si tu es gênant, soit on te liquide physiquement soit on te jette en prison, ou on te pousse à l'exil. Il faut que les gens comprennent l'enjeu qui se trouve aujourd'hui » précise le lieutenant-colonel. Selon lui, l'injustice ne peut pas être le ciment de la cohésion nationale au Burkina Faso.