« De façon générale, la situation sécuritaire s’est dégradée. Il y a plus d’attaques. Au temps de Damiba, on avait une moyenne de 20 à 30 attaques par semaine. Aujourd’hui, on a une moyenne de 30 à 40 attaques. On est passé de 100 à 110 attaques par mois à 120 à 130 attaques par mois. Donc cela veut dire que le nombre d’attaques a augmenté. Et aussi le nombre de régions touchées a augmenté. » constate l’expert en sécurité Mahamoudou SAVADOGO dans une interview accordée à nos confrères du faso.net
Dans une interview accordée à nos confrères du faso.net, l’expert en sécurité Mahamoudou SAVADOGO estime que la situation sécuritaire n’est point reluisante après les 100 jours que le capitaine Ibrahim TRAORÉ a passés à la tête du pays. Pour lui le nombre d'attaques a augmenté et les zones qui étaient jusque-là épargnées sous l'ère DAMIBA sont tombées dans les mains des groupes armées terroristes. Il en veut pour preuve certaines zones de la région du Centre ouest et de celle de la Boucle du Mouhoun qui, malgré la menace, étaient épargnées sous DAMIBA.
« De façon générale, la situation sécuritaire s’est dégradée. Il y a plus d’attaques. Au temps de Damiba, on avait une moyenne de 20 à 30 attaques par semaine. Aujourd’hui, on a une moyenne de 30 à 40 attaques. On est passé de 100 à 110 attaques par mois à 120 à 130 attaques par mois. Donc cela veut dire que le nombre d’attaques a augmenté. Et aussi le nombre de régions touchées a augmenté. » estime-t-il.
À la question se savoir si le recrutement massif des VDP ne risque pas de porter un coup au vivre ensemble au regard des bavures et des exactions que certains VDP commettent, l’expert en sécurité se veut on ne peut plus clair : « Depuis la mise en place des VDP par le président Roch Kaboré, nous les spécialistes avions dit de faire très attention. Parce que le fait d’engager les populations dans une lutte armée va faire monter le niveau de violence. Et les populations allaient être de plus en plus ciblées. Et c’est ce qu’on a constaté depuis la mise en place des VDP. »
Cependant, l'expert note quelques point positifs liés à la réorganisation de l'appareil défensif et au recrutement en nombre important des Volontaires pour la défense de la patrie. Il estime par ailleurs que la récupération de la ville de Solenzo dans les Banwa donne du boum au cœur mais se questionne quant à la maintenance durable de cette stabilité.
« Solenzo est peut-être une étape qui donne du baume au cœur. C’est symbolique parce que c’est la première province de la région de la Boucle du Mouhoun qui avait basculé. De façon symbolique, c’était important de récupérer Solenzo. Mais cela n’est pas stratégique. C’est là que commence la difficulté de l’armée et de l’administration. C’est de maintenir la stabilité de Solenzo. Ce qui va être difficile. Parce que Solenzo est une zone qui a presque été délaissée. » affirme-t-il.
Source: lefaso.net