Ceci est un extrait de la déclaration du porte-parole des populations de la commune de Tougouri qui était en conférence de presse ce jeudi 16 mars à Kaya.
« Depuis après la première attaque perpétrée contre la brigade de gendarmerie de Tougouri en date du 13 mars 2019 où un gendarme a été tué, les multiples plaidoyers pour l’installation d’un détachement militaire dans la commune sont restés vains. Depuis cela, et malgré le déguerpissement du village et de la gendarmerie de Ouanobéan et plusieurs villages de la commune, les contrôles d’identité des usagers, le dynamitage du pont de Naré à plusieurs reprises, le gouvernement est resté inactif face à la nécessité pressant d’installation d’une base militaire à Tougouri.
C’est dans cette insouciance que nous avons assisté à une deuxième attaque d’envergure le 10 mars dernier à 16h30mns où nous avons déploré une perte en vie humaine, des blesses et d’énormes dégâts matériel. Suite à cette attaque, une médiatisation dont nous ignorons la véracité, selon laquelle plusieurs terroristes en fuite auraient été abattus a été diffusée. Nous-nous disons que c’est suite à cette médiatisation que les HANI sont revenus le 13 mars 2023 commettre encore une fois de plus leur forfaiture sans être inquiétés et donner un ultimatum de sept jours à la population de quitter les lieux.
Nous avons dès le lendemain du 13, c’est-à-dire le 14 mars entrepris des démarches auprès de l’autorité en vue d’obtenir un renfort aux FDS et VDP sur place. C’est ainsi que nous avons été informé de l’arrivée imminente d’un détachement dans les heures qui suivaient. Malheureusement, cette bonne nouvelle n’a jamais abouti et la nuit du 14, les ennemis du peuple sont revenu autour de 23h faire des tirs d’armes lourdes et ont sommé la population de quitter la ville avant l’aube. La ville commence donc à se vider les minutes qui ont suivi. Dès que nous avons encore reçu l’information, nous avons encore une fois de plus interpelé l’autorité afin d’empêcher le départ des populations mais hélas, rien ne fit, et ce, jusqu’à l’heure où nous vous parlons.
Comme pour montrer leur bravoure et leur victoire, ces hommes sont revenus la nuit du 15 mars alors que la ville s’est vidée, faire des tirs d’armes lourdes encore. A cette heure, la majorité des populations sont arrivés à kaya, certain dans la commune de Pissila et d’autres toujours en cours de route.
Tougouri ne fait-il plus parti du Burkina Faso ? Pourquoi ce sont des terroristes qui y font la pluie et le beau temps ? C’est autant de questions que nous-nous posons. Si nous somme aussi burkinabés, alors nous demandons une intervention immédiate afin de sauver Tougouri, Un détachement permanent dans la commune, Un convoi spécial pour convoyer les populations jusqu’à Tougouri, une sécurisation entière de la commune et de l’ensemble du Namentenga ».
Le porte-parole, pour la vaillante population de Tougouri