Les avocats de l'ancien président de l'Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé, ont animé un point de presse ce jeudi 16 mars 2023 pour contester les résultats de l'audit . Selon les avocats, la restitution des résultats des audits de l'Assemblée nationale faite par l'Autorité Supérieure de Contrôle de l'Etat et de lutte contre la Corruption( ASCE/LC) est totalement illégale, et ne doit mériter aucun égard, si ce n'est une opposition ferme.
Étant en politique, nous savons que le détournement de pouvoir de ce genre pour servir le prince du moment a toujours existé. Cette histoire d'audit de l'assemblée nationale n'est qu'un plan pour le liquider politiquement mais Alassane Bala Sakandé ne lâchera pas prise, ont indiqué les avocats.
Preuve par preuve, les avocats de l'ancien chef du parlement ont démonté les communications faites sur l'audit de l'ASCE/LC qui ont révélé que les comptes de l'Assemblée nationale ne sont pas sincères, et ce manque sincérité réside dans le fait que des décaissement de fonds atteignant douze milliards quatre-vingt-dix neuf millions ( 12 099 000 000 FCFA ont été opérés pour effectuer des dépenses d'investissement.
"Nous pensons que le contrôleur Général fait montre d'une mauvaise foi sans égal. Sous Alassane Bala Sakandé, le Bureau a décidé que l'assemblée nationale va provisionner chaque année quatre milliards (4 000 000 000) FCFA pour la construction de son siège . Ainsi donc, sur trois ans (2019, 2020 et 2021) une provision de douze milliards (12 000 000 000) FCFA. Il est important de préciser que ces fonds étaient encore bien en place quand Alassane Bala Sakandé quittait ses fonctions, en janvier 2022 à la suite du coup d'État, a indiqué Maître Dieudonné Willy, avocat de l'ancien président de l'Assemblée nationale.
Les irrégularités de trésorerie dans la gestion, les frais de mission, les pièces justificatives du paiement des indemnités de fin de mandat aux députés et les évacuations sanitaires constatées par l'ASCE/LC, toutes ces dépenses jugées inopportunes ont été rejetées par les avocats.
Pour les prêts véhicule et les subventions accordées aux groupes parlementaires, les avocats ont justifié par le fait que c'est dans le cadre de Coranathon que les députés ont décidé de céder un million ( 1 000 000) FCFA de ce qui leur est dû dans la subvention à titre personnel. En conclusion cette affaire selon les avocats n'est qu'une manigance politique et de règlement de comptes personnels.