Le Premier ministre maître Apollinaire Kyelem de Tambela a présidé ce jeudi 30 mars 2023 la première session ordinaire de l'année 2023 du Conseil des frontières. L'objectif de cette première session du Conseil des Frontières est d’évaluer la mise en œuvre des actions de gestion des frontières ainsi que des recommandations issues de la dernière session.
Spécifiquement, il s’agira de :
Présenter l’état de mise en œuvre des recommandations de la précédente session ;
Présenter l’état d’avancement des dossiers du différend frontalier Burkina/Bénin et des autres dossiers de matérialisation des frontières du Burkina ;
Présenter les dossiers relatifs à la coopération transfrontalière ;
Examiner et adopter le rapport d’évaluation du plan annuel de travail 2022 de la Stratégie nationale de gestion des frontières (SNGF), le plan d’actions 2023-2025 et le plan annuel de travail 2023 .
Les localités frontalières sont les plus durement touchées par ces attaques et crimes indescriptibles qui, malheureusement, n’épargnent ni les populations sans défense, ni les FDS et encore moins les VDP.
L'adoption de la Stratégie Nationale de Gestion des Frontières (SNGF) est un référentiel qui est bâti autour de six (6) axes et a pour objectif, de contribuer à l’impulsion du développement socio-économique et culturel durable des espaces frontaliers dans un environnement de paix et de sécurité "Ces axes portent sur :
la maîtrise des limites territoriales du pays ;
la sécurisation des frontières et des zones frontalières ;
l’amélioration de la présence et de l’image de l’Etat dans les zones frontalières ;
l’accompagnement et le renforcement de la coopération transfrontalière ;
l’appui à la gestion intégrée des ressources naturelles partagées et des terres ;
la réalisation d’infrastructures socio-économiques et culturelles et le renforcement des capacités des acteurs frontaliers.
Cette stratégie est une réponse aux maux auxquels sont confrontées les localités frontalières du pays. Elle ambitionne également d’être un levier pour le développement de ces localités qui apparaissaient comme des "laissés pour compte" , a déclaré le premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambela , président du conseil des frontières ".
Selon le premier ministre, la réussite de la mise en œuvre de cette stratégie requiert nécessairement l’implication de l’ensemble des acteurs et une conjugaison des efforts.
C'est pourquoi il a appelé les départements ministériels ou institutions concernés par la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Gestion des Frontières, à s’impliquer fortement pour l’atteinte des objectifs de ce référentiel. "Les sessions du Conseil des Frontières sont des cadres appropriés pour le suivi de la mise en œuvre des actions de gestion de nos frontières.
C’est également, le lieu pour le Secrétariat Permanent de la Commission Nationale des Frontières, de nous faire le point de la mise en œuvre des recommandations formulées lors de la dernière session qui s’est tenue le 31 mai 2022.
Ce sera aussi le lieu pour nous, en tant qu’organe de suivi et d’orientation, de nous pencher sur l’état de mise en œuvre du plan d’actions (2021-2023) de la SNGF, en vue de relever les insuffisances et les difficultés éventuelles et d’identifier ensemble des pistes de solutions.
C’est pourquoi, je vous invite à des échanges francs et constructifs, afin qu’au sortir de cette session, de nouvelles orientations et des recommandations pertinentes soient formulées pour donner un souffle nouveau à la gestion de nos frontières.",a précisé le premier ministre.
Le Burkina Faso partage une frontière commune d’environ 3 615 km avec six (6) pays limitrophes que sont le Bénin, la Côte d’ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo. Il est confronté au challenge qui est de concilier la sauvegarde de sa souveraineté nationale, avec la nécessité de faire de ses zones frontalières un véritable espace de développement et d’intégration sous-régionale.