L'ex-chef rebelle et ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, en exil depuis 2019, a affirmé lundi sur sa chaîne YouTube qu'aucune "raison" ne l'empêchait d'être candidat à la présidentielle de 2025.
"Il n'y a pas de raison" de ne pas être candidat à la prochaine présidentielle, a déclaré après plusieurs mois de silence Guillaume Soro, lors d'une interview de plus d'une heure menée par son directeur de communication.
Guillaume Soro a pressé les cadres de son parti, Générations et peuples solidaires (GPS), à "travailler sur le terrain pour assoir" leur "organisation", "capable de relever le défi présidentiel".
- Soro a répété que selon lui, "ni la prison, ni l'exil, ne sont un frein à une carrière, à un destin politique". "Pendant mon exil (...) je suis allé un peu partout, en Amérique, en Europe, au Moyen-Orient"pour "nouer des contacts, participer à des réunions et à des rendez-vous privés", a-t-il déclaré. "Ces mois où je me suis abstenu publiquement de prendre la parole (...) ont marqué un grand travail de réflexion pour la construction de notre mouvement", a-t-il ajouté.
Déjà en exil, Guillaume Soro avait été condamné en Côte d'Ivoire en juin 2021 à la prison à perpétuité pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", accusé d'avoir fomenté une "insurrection civile et militaire" visant à renverser le régime de l'actuel président Alassane Ouattara, en 2019.
La dissolution de son mouvement avait également été demandée par la Cour. "Cette prétendue dissolution est totalement politique", a-t-il affirmé. "Ce ne sont pas les lettres +GPS+ qu'on a voulu dissoudre, la vérité c'est que c'est un homme (...) à qui on veut interdire de faire de la politique en Côte d'Ivoire", a-t-il dénoncé.