Plus de 30 personnes ont été tuées au Nigeria dans des affrontements qui ont opposé des agriculteurs et des bergers dans des villages de l'Etat du Plateau, a indiqué mardi un responsable local.
"L'incident a affecté plus de 30 personnes. Elles ont perdu leur vie", a indiqué Dan Manjang, commissaire à l'Information et à la Communication de cet Etat du centre du Nigeria. Les affrontements ont opposé "des bergers et des agriculteurs", a-t-il précisé.
Les régions du nord-ouest et du centre du Nigeria sont régulièrement le théâtre de conflits et de tensions autour de l'exploitation de la terre et des ressources en eau. Les affrontements de mardi ont eu lieu "dans plusieurs villages" du district de Mangu, a précisé la police.
"A environ 10h56 GMT, nous avons reçu un appel d'urgence" faisant état d'hommes armés "tirant de manière sporadique", a déclaré un porte-parole de la police, Alfred Alabo, dans un communiqué. Des forces de sécurité ont été déployées sur place et ont affronté les fauteurs de trouble, a indiqué le communiqué.
L'enchaînement de meurtres suivis d'actes de représailles a donné naissance dans la région à une criminalité plus large avec des gangs qui mènent des expéditions ciblées dans des villages, se livrent à des kidnappings de masse et à des pillages.
"Au moment où nous parlons, les coupables sont en fuite et nos officiers sont à leur poursuite avec l'objectif de s'assurer qu'ils soient neutralisés et, si possible, arrêtés", a déclaré M. Alabo.
Le président du district de Mangu a imposé un couvre-feu de 24 heures afin d'éviter une propagation des troubles à d'autres zones.
La violence est l'un des nombreux défis sécuritaires auxquels devra répondre le président élu Bola Tinubu quand il prendra plus tard en mai la tête du plus peuplé des pays africains.
L'armée du Nigeria doit combattre les djihadistes dans le nord-est et faire face aux tensions séparatistes dans le sud-est du pays.