Au Rwanda, de nouvelles mesures gouvernementales imposent au monde de la nuit, restaurant et bars de cesser leurs activités à une heure du matin en semaine et deux heures du matin pendant le week-end.
Une disposition prise par le Rwanda Development Board qui viserait à réduire le bruit sonore dans les grandes artères de Kigali, mais qui impacte les entreprises.
Certains craignent une réduction du nombre d'employés quand on sait le poids de cette industrie dans l'économie rwandaise.
Le secteur de l'hôtellerie, qui joue un rôle essentiel dans l'économie rwandaise, devrait ressentir les effets de la réglementation sur les activités nocturnes.
"Tous les bars et restaurants doivent se conformer à ces nouvelles réglementations et je pense qu'il y a une bonne raison à cela. Nous, responsables d'entreprises, devons simplement nous adapter et trouver des solutions innovantes pour répondre aux heures de fermeture plus précoces" a expliqué un propriétaire de Bar.
Un autre secteur impacté : celui du transport et plus particulièrement les chauffeurs de VTC et les taxis très sollicités à ces heures de la nuit. Avec l'obligation de cesser toute activité après minuit, ces derniers devront s'habituer à avoir moins de clients ce qui signifie une réduction de leurs bénéfices.
Ce chauffeur ne cache pas son inquiétude : je suis chauffeur de taxi la nuit, j'avais l'habitude de transporter 5 à 10 personnes chaque nuit, maintenant, je n'en transporte plus qu'une ou deux. Les bars ferment tôt et en même temps de nombreux chauffeurs de taxi doivent se faire concurrence pour avoir des passagers.
Selon la police rwandaise, plus de 161 entreprises ont déjà violé ces réglementations nocturnes entrées en vigueur le premier week-end de ce mois de septembre. Elles s'exposent à des pénalités et à des amendes allant de 80 à plus 4 000 dollars.