Le mois du patrimoine burkinabè a été lancé le mercredi 17 avril dernier ici à Ouagadougou. À cette occasion plusieurs activités vont meubler cette 2e édition. Hier le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a invité les Burkinabè à promouvoir les valeurs endogènes à cet effet. En marge de ce mois, les corps constitués de la région du centre sont allés au palais royal pour assister au faux départ du Mogho Naba. Ensuite, ils ont visité le village artisanal de Ouagadougou et d'autres ateliers de productions. C'était ce vendredi 19 avril 2024, en présence du gouverneur du centre, Abdoulaye BASSINGA et de Abraham DIAO, responsable commercial du village artisanal de Ouagadougou.
La visite des corps constitués de la région du centre, a porté essentiellement sur la salle d'exposition-vente et sur les ateliers de productions notamment l'atelier de bijouterie, de bronze et bien d'autres. Pour Abdoulaye Bassinga, gouverneur de la région du centre, c'est un travail très impressionnant qui est abattu dans le village artisanal par les artisans.
« On est venu découvrir ce que nous produisons. J'invite l'ensemble des fils et des filles de la région du centre sans exception aucune de vouloir visiter nos espaces et sites patrimoniaux », a laissé entendre le gouverneur du centre.
A cette visite, de l'avis du représentant de l'autorité publique, toutes les 13 régions ont leur spécificité ici dans le village artisanal.
« Et je pense que cette activité a été lancée pour un mois. Mais quand on dit un mois, c'est un tremplin pour que nous puissions à partir de ce tremplin là accéder à des niveaux supérieurs. Et le message qu'on veut passer c'est le message que le Chef de l’État a passé », a-t-il soutenu.
Abdoulaye Bassinga invite la population burkinabè à consommer local, c'est-à-dire à produire ce que l'on consomme et à consommer ce que l'on produit.
Selon Abraham Diao, responsable commercial du VAO, cette visite est une grande marque pour les artisans et toute l'administration du village artisanal de Ouagadougou. Cela permet-dit-il, de présenter le travail des artisans et de faire connaître tous les produis à toute la communauté. Au-delà , le village rencontre certaines difficultés, a indiqué le responsable commercial.
« Déjà nous avons un problème de statut juridique. Ce statut juridique est sur la table. Il est en train d’être défendu, mais il faut dire qu'il est toujours persistant. Et cela mine un peu nos activités », a déploré Abraham Diao.
Il y a également le problème de moyens. Pour le responsable commercial, il y a un problème de moyens pour pouvoir s'occuper des artisans comme il se doit. « Leur permettre d'avoir accès à des formations, leur permettre de voyager pour rencontrer leurs paires de la sous-région et échanger avec eux sur les différentes techniques », tel est le vœu du responsable commercial du VAO
Il faut dire que ce village artisanal est situé sur une superficie de 3 hectares, avec 75 ateliers et plus de 500 artisans qui évoluent sur le site. Dans la salle d'exposition-vente, on retrouve des objets en bronze, de la poterie, des instruments de musiques, des pagnes traditionnels, des chaussures et sacs en cuire, des bijoux et des tableaux.